La grande majorité des compagnies de transport aérien a été obligée de se tourner vers l'Etat pour les sauver de la faillite. Eclairage Face à la crise financière grave par laquelle passe le secteur de l'aviation civile, les transporteurs n'avaient pas d'autres alternatives. Même les compagnies les plus solides ont été obligées à demander l'intervention urgente de l'Etat pour les sauver de la faillite. A ce propos, le cas de la RAM est à retenir à plus d'un titre dans la mesure où les attentats du 11 septembre n'étaient que la goutte qui a fait déborder le vase. La situation financière du transporteur national n'était pas au top. Le gouvernement vient de signer un contrat-programme avec le constructeur, selon lequel l'Etat augmentera son capital de 440 millions de DH sur une période de trois ans. Pour remettre à flots la compagnie, le gouvernement s'est engagé à allouer une enveloppe de plus d'un milliard de DH. Le gouvernement mettra la main à la poche pour apurer les arriérés de l'administration dont le montant est de 620 millions de DH. Parallèlement, la RAM s'engage à fixer des objectifs chiffrés selon un calendrier pré-établi. La compagnie doit revoir sa politique d'investissement notamment en matière de flotte. Celle-ci dépendra désormais de l'évolution du trafic. Si la RAM reste l'une des compagnies à avoir pâti des attentats du 11 septembre, ce n'est pas le cas pour d'autres. Les grands gagnants de cette crise que traverse le transport aérien sont les compagnies à bas coûts telles que EasyJet et Buzz, filiale du néerlandais KLM. Sur le marché français, ces dernières affichent de bons résultats. Buzz vise 2 millions de voyageurs en 2002 contre 1,5 million en 2001. Ce transporteur utilise les mêmes recettes adoptées par les autres compagnies à bas coûts : distribution directe, peu d'intermédiaires, etc. Ce qui fait que 95 % des billets sont vendus par le biais du centre d'appel et d'Internet avec des réductions moyennes à hauteur de 40 %. A méditer