Dans le cadre de la première Haute commission mixte de partenariat maroco-belge qui s'est tenue, hier lundi 19 mars à Marrakech, le Maroc et la Belgique ont convenu de renforcer leur collaboration contre le terrorisme. SM le Roi Mohammed VI a reçu, lundi à Marrakech, le Premier ministre belge, Guy Verhofstadt qui venait de co-présider, avec Driss Jettou, la première session de la Haute commission mixte maroco-Belge. Les travaux de cette première session ont scellé une alliance entre les deux pays contre le terrorisme. A l'issue de la réunion tenue par le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, et le ministre délégué à l'Intérieur, Fouad Ali Al Himma, ainsi que le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur du Royaume de la Belgique, Patrick Dewael, les deux parties ont convenu de mobiliser tous les moyens nécessaires pour s'immuniser contre le terrorisme. Les deux départements renforcent ainsi leur coopération face à une menace terroriste grandissante. Pour cela, les deux départements veulent traduire leur volonté commune en actions, dont la première priorité est de garantir une efficacité de leurs services, indique un communiqué rendu public au terme de la réunion. Aux objectifs, il faudra tracer des stratégies et les deux pays optent pour le renforcement des capacités des services de police, que ce soit au Maroc ou en Belgique. Les ministres des deux pays comptent créer une plate-forme opérationnelle où il sera question d'identifier les actions à entreprendre à partir de cette année. Un nouveau pas qui s'inscrit dans le cadre de l'accord de coopération sécuritaire signé par les deux pays en 1999 et témoigne tout simplement d'un bilan de coopération très positif. Sur un autre volet, les deux parties se sont attardées sur la question de l'immigration et surtout sur l'approche humanitaire dans laquelle elle devrait être traitée. La Belgique représente, effectivement, l'un des pays qui accueillent le plus grand nombre de Marocains résidant à l'étranger. Les voies et les moyens de leur intégration se sont imposées presque logiquement à l'ordre du jour. Les entretiens ont porté plus particulièrement sur les facteurs les plus adéquats à l'intégration des immigrés. Les deux parties inscrivent leur volonté, dans le cadre de l'accompagnement du développement des pays pourvoyeurs à fort potentiel migrant, comme le recommandent la déclaration et le plan d'action de Rabat. Le Maroc et la Belgique ont tenu à souligner que les pays d'accueil devraient inscrire dans leurs politiques migratoires des facteurs d'intégration où seront pris en compte à la fois les caractéristiques culturelles et les intérêts des étrangers établis légalement. La réunion s'est, par ailleurs, penchée sur la protection civile et la gestion des crises. Le Maroc et la Belgique y accordent le plus grand intérêt en misant sur l'échange des expériences. Il a été, effectivement, décidé de procéder à un transfert mutuel de connaissances et de bonnes pratiques. Des exercices conjoints des corps de la protection civile sont prévus dans ce cadre. Et, en matière de gestion de crises, les deux centres de crises, marocain et belge, renforcent leur collaboration sur les plans information, communication, technique et organisation. Le renforcement des acquis dans différents départements, dont ,également, la justice et les Affaires étrangères, a été donc au centre de cette première Haute commission mixte de partenariat maroco-belge, co-présidée par le Premier ministre Driss Jettou, et son homologue belge, Guy Verhofstadt. Les deux pays viennent de réitérer leur partenariat privilégié.