L'adjudicataire provisoire de l'appel d'offres pour la concession de réalisation d'un système de gestion des permis de conduire et des cartes grises électroniques a été désigné vendredi dernier. Il s'agit d'un groupement composé de Sagem Défense Sécurité, M2M et Attijari Capital Risque. Permis de conduire et cartes grises électroniques : ce n'est plus une idée dans l'air, mais bien un projet qui se confirme. Le ministère de l'Equipement et du Transport a désigné, vendredi 26 janvier, le groupement adjudicataire provisoire de l'appel d'offres pour la concession de réalisation, d'exploitation, de financement et de maintenance du système de gestion alliant permis de conduire et cartes grises électroniques. L'heureux élu du comité directeur chargé de l'examen des offres est un groupement qui se compose de Sagem Défense Sécurité, M2M et Attijari Capital Risque. La concession dure sept années et pèse, en chiffres, près de 84 millions de dirhams. En somme, un marché juteux qui a alléché plus d'un. En plus du groupement retenu, il y avait également l'offre de Gemplus-Hps-Tud Sud sur la table de l'évaluation finale qui s'est déroulée la veille des délibérations. Cette dernière s'est faite, comme l'explique un communiqué du ministère de l'Equipement et du Transport, sur la base des plans financiers et techniques présentés par les deux soumissionnaires. Sagem-M2M a su séduire le comité par une offre de rémunération uniforme à la fois pour le permis de conduire et pour la carte grise et qui est de 49,46 DH hors taxe. L'offre du second candidat portait sur une rémunération un peu plus salée : 54 DH HT pour la carte grise et 76 DH HT pour le permis de conduire. Voici donc pour la facture, le plan technique, lui, est évalué selon sa qualité. Pour le comité directeur, les différentes stratégies proposées par le groupement retenu « se démarquent par le niveau de qualité supérieur ». C'est en termes d'engagement de responsabilité que se base l'évaluation du comité au niveau de « reprise des titres en circulation, de formation des agents du ministère et d'équipements global des centres d'immatriculation, du centre de personnalisation, du site central et du centre de back-up». La stratégie, à présent, validée, le nouveau système de gestion peut, désormais, être mis sur les rails. N'oublions pas que ces «rails» obéissent avant tout à la volonté nationale de moderniser la qualité du service au citoyen et surtout garantir une sécurité routière qui fait défaut. Rien que la semaine du 15 au 21 janvier, vingt personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la circulation et plus de 900 autres ont été blessées. L'excès de vitesse et le non-respect du code de la route figurent sur la liste des causes les plus récurrentes. Avec un système électronique, c'est justement ce que l'on veut réduire grâce à l'alignement aux standards internationaux en matière de délivrance de documents fiables et sécurisés. Et qui dit fiabilité suppose également la lutte contre la récidive par le suivi des infractions au code de la route. Avec un dossier numérique, le contrôle se fera par le biais d'un accès instantané aux données concernant le conducteur et son véhicule, gravées sur une carte à puce de 16Ko. Mais pour que ce système puisse apporter ses fruits, il sera également question de créer une synergie entre les opérateurs du secteur (sociétés de transport, concessionnaires, auto-écoles…) pour améliorer leurs prestations comme le stipule le système. Il n'y a plus qu'à attendre l'entrée en vigueur de ce dernier après l'adjudication définitive prévue le mois prochain.