Selon une enquête de l'Insee, la part de femmes dans la population active française est passée de 46,1% en 1999 à 47,5% en 2005. La population active s'est féminisée ces dernières années en France, passant de 46,1% en 1999 à 47,5% en 2005, selon une enquête publiée mardi 16 janvier par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). En six ans, l'Insee note aussi que cette population active est plus diplômée, avec une proportion d'actifs ayant au moins le niveau du baccalauréat qui a augmenté de plus de huit points en six ans. Autre constatation: la population active vieillit, la part des plus de 55 ans parmi les actifs dépassant ainsi les 10% en 2005 (au lieu de 7% en 1999). Quant au travail à temps partiel, il n'a pas poursuivi sa progression: sa part a notamment reculé chez les femmes, passant de 31% des actives ayant un emploi en 1999 à moins de 29% en 2005. L'Insee remarque aussi que les disparités régionales sont importantes. «Les régions les plus actives sont sur une bande centrale, qui part de la Bretagne, le Centre, l'Ile-de-France, Rhône-Alpes, l'Alsace, alors que le nord et le sud du pays ont des taux d'activité et d'emploi plus faibles», a souligné lors d'une conférence de presse Jean-Michel Charpin, directeur général de l'Insee. Les pays de la Loire occupent la première place en terme de taux d'emploi (66,8%), devant l'Ile-de-France, avec deux personnes de 15 à 64 ans sur trois occupant un emploi. Le Languedoc-Roussillon ferme la marche avec un taux d'emploi de 56,9%. Début 2005, en France métropolitaine, plus de 72% des personnes en âge de travailler occupaient un emploi ou en recherchaient un, soit 28,2 millions d'actifs, dont 24,9 millions de personnes ayant un emploi et 3,3 millions de chômeurs "déclarés" (et non considérés forcément comme tels par le Bureau international du travail), souligne l'Insee dans son enquête de recensement, en remarquant que le taux d'activité est resté stable entre 1999 et 2005.