Les services de sécurité ont arrêté dernièrement 13 personnes se proclamant du Parti de libération islamique marocain. Les arrestations ont été effectuées dans trois villes : Meknès, Casablanca et Tétouan. Les services de sécurité ont arrêté récemment un groupe de 13 personnes pour appartenance à un parti politique non autorisé se dénommant le "Parti de libération islamique marocain". C'est ce qu'a annoncé une source policière, mardi en début de soirée à l'agence MAP, affirmant que les arrestations en question avaient été effectuées à Casablanca, Meknès et Tétouan. La source de la MAP a indiqué que ces arrestations ont été effectuées sous la supervision du Parquet général. Pour le moment, les autorités se refusent à dévoiler le moindre nom et le moindre détail sur les circonstances qui sont en relation avec l'arrestation de ces treize personnes. Divers services de sécurité, contactés à Casablanca par exemple, ont nié être au courant d'une telle affaire. Le black-out est le même au ministère de la Justice où aucun responsable n'était disponible pour fournir la moindre information. Selon des informations non confirmées, les treize membres présumés du (présumé ?) "Hizb Attahrir Al Islami Al Maghribi" auraient été arrêtés il y a près d'une vingtaine de jours par l'un des services de sécurité et interrogés durant plusieurs jours avant d'être déférés devant la cour d'appel de Rabat. Selon un chercheur sur les mouvements islamistes marocains, il ne s'agit pas de quelque "découverte capitale" puisque le Royaume abrite une multitude de groupuscules adeptes parfois de " visions surréalistes ". Ce chercheur ajoute que le "Parti de libération islamique marocain" a notamment des ramifications en Espagne si ce n'est pas dans ce dernier pays qu'une telle structure a été mise en place en premier lieu. Un autre chercheur remonte un peu plus loin dans l'histoire du Maroc et de ses mouvements islamistes pour déclarer que "Hizb Attahrir Al Islami", nom d'un mouvement palestinien connu, a existé dans le Royaume dans les années 1960. Ce parti aurait même été constitué par des personnes qui allaient, par la suite, mettre en place les structures de la "Chabiba Islamiya" (Jeunesse islamique) d'Abdelkrim Moutaâ, Abdelaziz Nouâmani et Abdellah Neggaoui. Cette dernière, dont le leader Moutaâ vit toujours en Libye, a été rendue tristement célèbre pour l'assassinat du leader socialiste Omar Bendjelloun. "Hizb Attahrir Al Islami" est également une appellation que l'on retrouve chez plusieurs mouvements islamistes dans les pays islamiques d'Asie centrale et où ils ont fait leur apparition au cours des années 1950. La littérature et le mode d'action de la majorité de ces petits partis s'articulent autour de la question du retour aux "sources de l'Islam" et notamment de l'instauration du Califat tel qu'il existait durant les premières décennies qui ont suivi le décès du Prophète Mohammed. Les 13 personnes, une fois terminée l'enquête et l'instruction les concernant, pourraient être poursuivies en vertu de la loi antiterroriste, mais aussi des textes de loi sur la constitution et le fonctionnement des partis politiques et des associations.