Au moment où les deux émissaires américains tentent de négocier un nouveau cessez le feu, dans la seule journée de mardi, deux nouvelles attaques palestiniennes sont venues répondre aux violences israéliennes. Deux Israéliens ont été tués et 34 autres blessés mardi matin lors d'une attaque menée par deux Palestiniens à Afoula, une ville du nord d'Israël. Les hommes, munis d'armes automatiques, auraient continué à tirer sur la foule à l'entrée de la gare routière d'Afoula, tuant une femme et blessant 34 autres passants, dont neuf se trouvent dans un état grave. Ils se seraient ensuite enfuis vers le marché de la ville avant d'être abattus par les forces de l'ordre israéliennes. Cette fusillade a été revendiquée, dans un communiqué commun publié à Beyrouth, par le Djihad islamique palestinien et les Brigades des martyrs Al-Aqsa, liées au Fatah de Yasser Arafat. Elle visait, selon eux, à venger la mort des militants palestiniens récemment liquidés par Israël – notamment Mahmoud Abou Hannoud, un des chefs du Hamas – ainsi que celle des cinq enfants palestiniens tués jeudi par un engin piégé dans la bande de Gaza. Plus tard dans la journée, un combattant palestinien a également ouvert le feu sur des véhicules israéliens qui empruntaient une grande route de la bande de Gaza, tuant une Israélienne et blessant deux autres Israéliens. Les soldats basés au poste militaire proche des colonies de peuplement juifs de Gush Katif ont par la suite abattu l'agresseur. Les attentat d'Afoula et de la Bande de Gaza interviennent au moment où les médiateurs de la Maison blanche tentent de négocier un cessez-le-feu. Ces nouvelles opérations portent à 997 le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifada, le 28 septembre 2000, dont 782 Palestiniens et 193 Israéliens. Elles se sont produites quelques heures après que l'armée israélienne se soit retirée de la dernière des six villes palestiniennes qu'elle occupait en Cisjordanie. Jénine était en effet partiellement réoccupée par Israël depuis l'assassinat le 17 octobre d'un ministre israélien. Elle reste aujourd'hui encore encerclée par les soldats de l'Etat hébreu. « Nos forces se sont déployées sur des positions d'où elles pourront continuer à protéger la sécurité des Israéliens », a ainsi expliqué un porte-parole militaire. Pour les Palestiniens, et vu sa nature, ce retrait n'est qu'une «supercherie», destinée à duper l'opinion internationale.