À la veille du quatrième round prévu, du 21 au 24 juillet 2003 à Washington pour la mise en place d'une zone de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis, M. Taïb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, a présidé, vendredi, la troisième réunion de concertation avec le secteur privé. Les enjeux de la zone de libre-échange que le Maroc et les Etats-Unis ont décidé d'instaurer, ses impacts économiques et sociaux ont été au centre des travaux d'une rencontre organisée, vendredi, dernier entre Taïb Fassi Fihri, et les représentants de la CGEM, du GPBM, de la FCCISM et de l'ASMEX. Les participants à cette réunion ont relevé la régularité et l'intensité de la concertation avec le secteur privé au sein de chaque groupe sectoriel de négociations. Ils ont fait aussi part de leurs observations et propositions portant sur le caractère général et sur certains domaines précis de la négociation. Ses remarques se résument dans les difficultés de nos exportateurs pour accéder à ce marché. Ces difficultés qu'ont peut résumer dans l'effet de dimension, la méconnaissance des circuits de distribution, le non recours à des instruments appropriés (sociétés de négoce, partenariat, lobbying..) et la complexité de la réglementation technique, des normes et des procédures». De même ils ont signalé l'impact de l'ouverture du marché marocain aux importations américaines, les opérateurs du secteur privé relèvent qu'une ouverture totale, immédiate et symétrique du marché national aux importations américaines présente des risques réels pour notre tissu productif. À rappeler à cet égard que les Etats-Unis subventionnent leur agriculture à guichet ouvert et des mécanismes divers permettent aux productions américaines d'être compétitives, quel que soit le niveau des prix mondiaux. Il faut signaler aussi que les Etats-Unis occupent des parts de marché dans les activités les plus dynamiques et que leur prédominance est manifeste en matière de revenus de propriété, comme ils tirent partie de leur remarquable présence dans certains secteurs porteurs comme le transport aérien, l'audiovisuel et les télécommunications. Il est à noter que le Maroc est le cinquième pays dans le monde et le deuxième du monde arabe à négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis d'Amérique. Ce projet qui recueille le soutien de nombreuses personnalités et de grandes sociétés américaines vise à optimiser les opportunités d'affaires pour les opérateurs économiques des deux pays et à encourager davantage les investissements étrangers au Maroc. En effet, cet accord qui revêt une dimension stratégique et politique importante ouvrira des perspectives réelles devant l'économie nationale. Outre la mise en valeur des potentialités économiques du Royaume, cet accord constitue un encouragement des réformes engagées au Maroc, de l'amélioration de l'environnement des affaires et de la mise à niveau des cadre juridique et réglementaire visant à diversifier les partenaires économiques du Royaume, à avancer le processus de libéralisation du commerce, à mettre à niveau et accroître la compétitivité de l'entreprise marocaine et à améliorer l'environnement des échanges commerciaux et économiques, en vue d'attirer davantage d'investissements étrangers.