J'ai la chance de pouvoir chaque lundi grâce à cette tribune vous parler d'un sujet qui me tient à cœur et que je vis sur le terrain, je suis heureux cette semaine de vous relater une expérience unique. Durant toute une semaine, du 16 au 23 mai, j'ai assisté à la session de formation en faveur de 50 jeunes marocain(e)s engagé(e)s dans le monde associatif, dispensée par l'organisme de réputation internationale les Cemea et co-organisée par l'ambassade de France et l'association Marocains Pluriels. Le nom donné à cette formation est JIL : Jeunesse-Insertion-Leadership, une fois le cycle complet accompli (un stage pratique en France sera organisé dans les prochaines semaines, suivi d'une session de perfectionnement au Maroc), ces 50 jeunes seront reconnus aptes aux fonctions de formateurs. Encadrement, médiation, formation, animation... seront les compétences et connaissances qu'ils sauront alors maîtriser. L'objectif est bien entendu d'étendre cette formation à d'autres jeunes marocains à travers tout le Royaume, voire aux directeurs des Maisons de jeunes, notre ministre Mehdi Bensaid a d'ailleurs chargé son équipe d'entreprendre les démarches en ce sens avec la direction nationale des Cemea. Ce dont je voudrais vous parler quant à moi dans cette tribune est aujourd'hui l'attitude de nos jeunes face à cette initiative inédite et rompant avec les schémas classiques de «l'apprentissage» auxquels ils sont habitués. Eh bien, très sincèrement ils ont été remarquables : engagés, désireux d'apprendre, curieux de tout, assidus (lorsque l'on connaît notre défaut en la matière, croyez-moi j'en ai été très agréablement surpris), participatifs, spontanés et réfléchis, inventifs, vrais!!!! À tel point que les formateurs avec lesquels j'étais, à Essaouira – chargés de la Région Sud – m'en ont fait part et m'ont avoué avoir revu à la hausse la formation dispensée. Ce qui bien sûr m'a rendu très fier et m'a conforté dans cette confiance que je porte à notre jeunesse. Il faut dire que nos deux formateurs Michel et Wacil sont eux aussi hors pair et ont tout de suite su mettre les jeunes stagiaires dans un trip positif. À Rabat où les jeunes venaient d'Oujda, Fès, Casa, Rabat, Mohammedia, les 3 formateurs ont d'ailleurs, quant à eux, étaient amenés à rencontrer les conseillers de l'ambassade, mais aussi le secrétaire général du ministère de la jeunesse pour un futur partenariat auquel nous croyons beaucoup. Et donc très sincèrement je vous disais que j'ai pu constater à quel point notre jeunesse lorsqu'elle est valorisée et lorsqu'elle est mise en confiance, est capable d'apprendre avec un grand «A» et non pas de réciter par cœur des phrases apprises sans être comprises parce que pas ou mal expliquées. Les visages studieux de nos jeunes durant cette formation m'ont montré à quel point ils sont avides d'apprendre, de progresser, de comprendre. Soucieux d'être respectés, pris en compte, d'être associés, heureux que l'on s'adresse à eux par des méthodes modernes, pédagogiques, qui font appel à leur intelligence, leur réflexion et qui laissent libre cours à leur esprit d'inventivité… ils sont vraiment capables du meilleur. Après cette formation JIL que les Cemea savent leur dispenser avec talent -2 sessions viendront compléter celle-ci – ces 50 jeunes auront les outils pour à leur tour se mettre à la disposition d'autres jeunes (Maisons de jeunes, municipalités, terrains de sports, Centres culturels…). Or tout dans cette formation était nouveau, inattendu, parfois étonnant pour eux, pourtant ils en ont saisi la substance, aimé le mode d'apprentissage, compris à la vitesse grand V ce qui était attendu d'eux et ont su assimiler intelligemment les différentes méthodes apprises. Bien sûr de nombreux risques nous guettaient dans cette première expérience, sincèrement ces 8 jours ont été une réussite, ces jeunes se sont engagés dans une voie qu'ils n'abandonneront plus. Dès la semaine prochaine -avant même leur stage pratique en France- vous les verrez à l'œuvre, je ne vous en dis pas plus aujourd'hui mais bien évidemment vous pourrez les suivre régulièrement dans mes chroniques, sur les réseaux sociaux mais aussi, croyez-moi, sur le terrain. Bon vent à cette première promotion des JIL, et bienvenue aux prochaines. Merci infiniment à l'ambassade de France d'avoir relevé le challenge… Merci aux Cemea pour leur savoir-faire... Et bien sûr merci à ces 50 jeunes d'être à la hauteur de l'enjeu…