Dans sa nouvelle exposition chez la fondation Montresso Elle s'intéresse, dans sa nouvelle exposition, à l'architecture du site de Sidi Harazem par Jean François Zevaco. Elle a la particularité de travailler aussi trois techniques et vient de produire des oeuvres grands formats. L'artiste Roxane Daumas, qui a recours au crayon, à la pierre noire et à la gomme bichromatée, exposera du 26 mars au 7 mai à la salle des casques du jardin rouge de la fondation Montresso à Marrakech ses œuvres intitulées «Cela doit-il être ? Cela est». Des créations inspirées, tel que le détaille cette structure, des «écritures de l'homme qui surgissent à travers la pierre et le béton». Quant à l'intérêt de cette artiste pour des lieux, qualifiés par la fondation d'endroits en suspens, abandonnés où le temps dévoile sa marque, il est dû «à l'une de ses résidences à jardin rouge». A lui seul, le site de Sidi Harazem dans la région de la ville de Fès au Maroc s'impose alors pour cette artiste, tel que le révèle la même structure, «comme une certitude». Dans sa démarche artistique, elle mélange, selon la même source, «les techniques, les formats et les nuances, parvenant ainsi à faire de ses œuvres la manifestation de ce paradoxe». «Le crayon figure ce que la gomme estompe, et la couleur, pour la première fois introduite, rappelle par ses teintes passées l'univers photographique des années 80», ajoute la fondation. Montresso précise également que Roxane Daumas cultive l'ambiguïté du temps et de l'espace en brouillant les frontières entre exactitude factuelle et empirisme. «Les œuvres fonctionnent alors comme des révélateurs d'histoires. Invitation à un véritable voyage visuel, aussi uniques que troublants, les grands formats de l'artiste transcendent les perspectives», s'exprime la même fondation qui indique que la gomme bichromatée, en tant que technique ancienne, mémoire d'une époque alors révolue, perturbe le regard. «Pourtant, la peinture et la pierre noire figurent leur présence réelle. Le travail de Roxane Daumas s'inscrit alors dans un devoir de mémoire nécessaire à la bonne compréhension de l'histoire. Ce sont ces endroits qu'il ne faut pas oublier, ces marqueurs d'âge qui, dans une dernière volonté de se manifester, en disent tant sur les messages dont ils sont encore porteurs. La réminiscence mène ainsi à la prise de conscience. L'histoire ne cesse de s'écrire et l'espérance demeure», tempère la même source. A découvrir.