«Cette hausse est due au contexte international général ainsi qu'à la hausse importante des prix de l'énergie en plus des perturbations en cours dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et les transports maritimes internationaux». La hausse des prix de certains produits de base s'invite encore une fois au Parlement. Nadia Fettah Alaoui s'est voulue rassurante. «Le gouvernement est déterminé à intensifier les efforts pour surmonter cette conjoncture et d'en sortir plus fort et plus solide et à satisfaire les attentes des citoyens et ce, conformément au programme gouvernemental et en application des Hautes Orientations Royales», a souligné la ministre de l'économie et des finances lors de la séance des questions orales organisée, lundi, à la Chambre des représentants. Pour ce faire, une panoplie de mesures a été prises par le gouvernement en vue de réduire les retombées des fluctuations des cours mondiaux et de la spéculation sur les prix intérieurs. Citons à cet effet la suspension des droits de douane sur les importations de blé dur et tendre à compter du 1er novembre en vue d'assurer la stabilité des prix du blé, l'allocation de compensations supplémentaires aux importateurs afin de préserver les prix de tous les dérivés du blé au niveau national, en plus de continuer à suspendre les droits de douane sur les importations de coton et de beurre et de soutenir les prix de blé tendre importé pour maintenir les prix de la farine de qualité supérieure. Lors de son intervention la ministre de l'économie et des finances est revenue sur les causes de cette tendance haussière. Mme Fettah Alaoui précise dans ce sens que «cette hausse est due au contexte international général ainsi qu'à la hausse importante des prix de l'énergie en plus des perturbations en cours dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et les transports maritimes internationaux». Et de réitérer que «le gouvernement place les secteurs sociaux et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens en tête de ses priorités». Nadia Fettah Alaoui a indiqué, par ailleurs, que l'amélioration qu'a connue le Royaume, grâce notamment à la précédente campagne agricole exceptionnelle et les interventions du gouvernement en matière de contrôle et de traçabilité, a permis de réaliser une grande stabilité des prix, à l'exception de ceux d'un nombre limité de produits importés depuis l'étranger. Se référant à la ministre, les prix des produits locaux comme les légumes, les fruits et les céréales ont connu une baisse pour certains produits. De même, les produits subventionnés dont la farine, le sucre et le gaz butane, n'ont connu aucun changement étant donné que la stabilité de ces produits est garantie à travers la Caisse de compensation qui intervient pour compenser la différence entre les prix nationaux et ceux du marché international. Pour rappel, le gouvernement s'efforce de suivre et de surveiller les déséquilibres du marché par le biais de la Commission interministérielle chargée du suivi des prix. Cette dernière joue un rôle clé dans l'évaluation de la situation des prix de tous les matériaux, ainsi que des niveaux d'approvisionnement du marché. Ledit organe se réunit régulièrement une fois par mois et chaque fois qu'il est nécessaire. Notons que la ministre a présidé vers la fin de la semaine dernière une réunion avec la commission interministérielle chargée du suivi des prix. Une rencontre qui a été consacrée à l'examen de la situation actuelle et à la prise de mesures appropriées. La ministre assure à cet effet que la commission interministérielle travaille de façon régulière et intensifiera ses travaux pour surmonter cette conjoncture exceptionnelle et ce, en luttant contre toute marge injustifiée pour la fixation des prix via la prise de mesures nécessaires à même d'assurer la préservation du pouvoir d'achat des citoyens et l'activation des Hautes Orientations Royales relatives au stock stratégique.