Un Algérien, membre du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), vient d'être arrêté par les autorités mauritaniennes tandis que le témoignage d'un blessé de l'attaque de Lemgheity confirment l'implication de l'Algérie. Les forces de sécurité mauritaniennes ont arrêté vendredi un citoyen algérien membre du "Groupe salafiste pour la prédication et le combat" (GSPC), rapporte l'agence MAP. Le présumé a été interpellé alors qu'il était entré sur le territoire mauritanien et ce de façon illégale. Le suspect, dont l'identité n'a pas été révélée, a été transféré immédiatement sous haute surveillance à Nouakchott où il a été remis à la Direction de la sûreté de l'Etat mauritanien. Selon la MAP, les forces de sécurité mauritanienne auraient confisqué une arme automatique qu'il cachait dans le véhicule. L'agence a ajouté que le membre du groupe GSPC est arrivé en Mauritanie à bord d'un véhicule privé en compagnie de son épouse de nationalité malienne. Pour atteindre le territoire mauritanien, le couple a dû franchir les frontières nord-est du pays. Rappelons que c'est dans ce secteur qu'a eu lieu l'attaque perpétrée par le (GSPC) algérien contre la base militaire mauritanienne de Lemgheity près de la frontière avec l'Algérie et le Mali. Depuis, ce secteur est devenu une zone d'opérations militaires. En même temps, un des blessés dans l'attaque de Lemgheity a déclaré que, durant l'attaque, il a identifié deux véhicules "Land Rover" appartenant au "Polisario". Les passagers de ces véhicules qui étaient sur place au moment de l'attaque ont aidé les terroristes à transporter des équipements de communication et d'armement, a affirmé le blessé dans une déclaration au bureau de la MAP à Nouakchott. Le blessé dont l'état de santé s'est amélioré, a ajouté que les premiers groupes des éléments armés du GSPC arrivés sur place de l'attaque parlaient couramment la dialecte "Hassani", ce qui porte à croire qu'ils appartiennent aux "Bidanes". Par ailleurs, il a nié que ces hommes seraient des Mauritaniens. Il a jouté que le nombre des éléments armés variait entre 100 et 120 personnes. Ils étaient voilés et portaient les mêmes habits. Ils ont utilisé dans cette attaque trois camions de type "Man" et plusieurs véhicules 4/4, a-t-il déclaré. Ayant refusé de se soumettre à leurs exigences, le commandant de l'unité aurait été assassiné de sang froid par les terroristes. Avec ces déclarations, le tableau devient de plus en plus clair. La présence des véhicules de Polisario prouve ainsi que ce dernier est pour l'Algérie une pierre à usage multiple. Ou que ce soit la déstabilisation du Maroc ou de la Mauritanie, la bande à Abdelaziz est l'outil favori des autorités algériennes. Rappelons que l'attaque du poste militaire est survenue à quelques semaines des déclarations du Polisario selon lesquelles ils comptent reprendre les armes. Avec cette attaque, l'Algérie a tenté de créer une atmosphère d'instabilité qui devrait permettre une éventuelle offensive contre le Maroc. Se cachant dernier le Polisario et le GSPC, les autorités algériennes tentent ainsi de toute leur force de porter atteinte à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc.