Le Boulevard des Jeunes musiciens, organisé annuellement depuis déjà sept ans à Casablanca par la Fédération des oeuvres laïques (FOL), se tiendra du 2 au 5 juin. Cette édition réunira pas moins de 40 formations musicales d'horizons divers et de genres différents qui se produiront gracieusement au stade du COC, ont annoncé les organisateurs qui tablent cette année sur une affluence du public oscillant entre 20.000 et 30.000 personnes par jour. A sa naissance, le Boulevard a d'abord été pensé comme une compétition visant à consacrer la meilleure formation de sa catégorie. Toutefois, tiennent-ils à souligner, cette compétition n'est qu'un prétexte pour réunir et motiver des jeunes musiciens pour la scène. La programmation inclut des groupes en compétition mais aussi des jeunes groupes invités qui ont participé aux précédentes éditions ainsi que de grandes formations nationales ou internationales qui apporteront leurs contributions au développement de cette jeune scène marocaine à travers des rencontres et des workshops. Cette année, les vainqueurs de chaque catégorie recevront des prix dont des sommes d'argent offertes par les sponsors. D'autre part, une seconde scène sera installée dans le stade du Raja. Ce nouveau site permettra d'accueillir le public durant la période de battement entre les concerts de l'après-midi et ceux du soir. La programmation de cette scène sera axée sur les musiques électroniques. Le Boulevard des Jeunes Musiciens est un événement qui fait partie d'une action à moyen et long termes. Un travail de fond est mené durant toute l'année pour détecter des jeunes musiciens, afin de leur offrir l'opportunité de jouer sur une scène. Ainsi, une jeune scène casablancaise est apparue, des concerts ont lieu régulièrement à la F.O.L, ainsi que dans différents Complexes Culturels. Ces concerts ont permis à des formations de se faire connaître par un public de plus en plus présent et réceptif, d'être saluées par les médias qui ont senti l'arrivée en force de cette jeunesse créative, mais qui ont aussi contribué à leur éclosion comme Darga, Kingstoune, Hoba Hoba Spirit, Barry et Aba'raz. Outre l'aspect artistique, les organisateurs se donnent aussi des objectifs éducatifs en créant, pour ces jeunes artistes, des occasions de rencontrer des musiciens de grande renommée : concerts, workshops avec notamment Karim Ziad, Sangoma Everett, Aziz Sahmaoui de l'ONB, Amazigh Kateb de Gnawa Diffusion. Ces ateliers se rassemblent autour d'une démarche commune : essayer de faire prendre conscience aux artistes marocains les richesses musicales locales, en leur évitant de tomber dans le piège du sectarisme musical pour aller plutôt vers une ouverture d'esprit. S'agissant des motivations de la grève de la faim entamée par des détenus dans certaines prisons, il a affirmé que cette grève revêt un caractère politique, faisant observer que la date de son déclenchement n'est apparemment pas fortuite dans la mesure où elle coïncide avec l'anniversaire des événements du 16 mai. Le ministre a indiqué que son département a constitué une commission judiciaire pour s'enquérir des raisons de cette grève de la faim observée par quelque 600 prisonniers dans certaines prisons marocaines. Il s'est dit étonné que ces prisonniers, qui n'ont pas contesté le fait qu'ils jouissent de leurs droits intégraux, revendiquent toutefois qu'ils soient acquittés et que des excuses leurs soient accordées. Qualifiant ces revendications d'"irréalisables" dans la mesure où il est impossible de suspendre, de cette manière, l'exécution d'un jugement de dernier ressort, il a fait remarquer que tout prisonnier ayant fait l'objet d'un jugement définitif est contraint "de jure" à suivre les procédures de recours prévues par la loi. Le ministre a, par ailleurs, démenti les propos rapportés par certains médias internationaux faisant état de l'enlèvement de deux leaders des grévistes, assurant que les faits consistent en un transfert de certains prisonniers pour les rapprocher de leurs familles, en réponse aux demandes formulées en ce sens par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, dont les Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH). M. Bouzoubaâ a exprimé l'espoir que cette grève ne mène pas à des drames, soulignant que son département a mobilisé tous les moyens en coopération avec le ministère de la santé, la protection civile et les autres instances concernées en vue d'instaurer une permanence dans l'ensemble des prisons concernées par la grève de la faim afin de fournir l'assistance aux grévistes quand c'est nécessaire. A ce propos, il a fait savoir qu'une commission a été constituée pour visiter les prisons et essaie de contacter les grévistes afin de les convaincre de l'inutilité de ce mouvement illégal. Le ministre a appelé, par ailleurs, à la conjugaison des efforts pour favoriser l'intégration de la jeunesse marocaine dans la vie quotidienne de manière à servir le pays dans son ensemble.