Le 9ème Congrès de l'immigration réunit à Almeria un groupe de chercheurs universitaires et de spécialistes de l'information et de la communication qui débattent sur les connexions entre des discours politiques et les médias en relation avec le phénomène migratoire. Les organisateurs de la rencontre, initiée par l'Université d'Almeria, se proposent d'enrichir le débat, parfois passionné, sur deux questions essentielles liées à l'immigration, aussi bien dans les pays d'origine des immigrés que dans les communautés d'accueil: le discours tenu par les divers protagonistes (partis politiques, ONG, syndicats) et le rôle des médias. "Les racismes et la presse", "Discours politiques et citoyens: tradition, populisme et politique d'accommodation", "évolution historique du discours des partis politiques espagnols sur l'immigration", "l'immigration dans la politique espagnole et européenne: modèles et discours", "Cinéma et immigration, autre fenêtre ouverte pour le débat", sont entre autres thèmes qui seront développés par les différents conférenciers. Les politiques migratoires avec tout ce qu'elles supposent comme mesures de contrôle des flux migratoires, programmes d'intégration socio-économique des immigrés, processus de régularisation, seront décortiquées par des chercheurs universitaires, invités à livrer lors de cette rencontre la quintessence de leurs recherches sur divers aspects du phénomène. Sociologues, anthropologues, spécialiste des relations internationales, enseignants dans les facultés de journalisme, spécialistes en matière de communication et journalistes de carrières, tenteront d'approfondir le débat sur deux aspects déterminants dans le façonnement de la perception du phénomène migratoire, aussi bien dans les pays d'origine des immigrés que dans les communautés d'accueil. A relever que la séance inaugurale de cette rencontre s'est déroulée en présence de la secrétaire d'Etat espagnole chargée de l'Emigration et de l'Immigration, Consuelo Rumi, en présence de plusieurs autres personnalités, dont le consul général du Maroc à Almeria, Abdelkhalek Atrari. Pour M. Atrari de tels forums de débats et de réflexion intéressent à plus d'un égard les autorités marocaines, les chercheurs et les simples ressortissants marocains établis en Espagne, eu égard à l'importance de la communauté marocaine qui a dépassé les 400.000 personnes. Le diplomate marocain a jugé nécessaire une implication et une participation de plus en plus active des chercheurs marocains à ce genre de rencontres pour qu'ils puissent enrichir le débat de visions et d'approches venant de pays émetteurs d'émigrés. La communauté marocaine résidant en Espagne était forte de 420.556 membres à la fin de l'année 2004, soit la plus nombreuse après les Equatoriens (475.698). A la fin du mois de janvier 2005, l'Espagne comptait 3,5 millions d'immigrés, soit 8% des 43 millions d'Espagnols. Par ordre d'importance, après les Equatoriens et les Marocains, arrivent les Colombiens (248.894) et les Roumains (207.960).