Les hommes de Jamal Sellami n'ont laissé aucune chance à leurs adversaires du soir qui n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes. D'ailleurs le portier des Verts n'a presque à aucun moment été mis à contribution. En Ligue des champions d'Afrique, les couleurs nationales sont bien défendues. A commencer par le Raja de Casablanca qui a battu vendredi un mastodonte du football africain, à savoir le TP Mazembe (RD Congo) sur le score de deux buts à zéro (2-0), pour le compte du match aller des quarts de finale de la Ligue des champions de la CAF et ce au Complexe Mohammed V. Les buts ont été inscrits par l'attaquant congolais du Raja Ben Malango (6e) et le défenseur central Badr Bennoun (79e). Il faut dire que les hommes de Jamal Sellami n'ont laissé aucune chance à leurs adversaires du soir qui n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes. D'ailleurs le portier des Verts n'a presque à aucun moment été mis à contribution. Cependant, de fâcheuses nouvelles sont venues perturber la joie de la victoire. Le Raja sera privé pour la manche retour de Abderraim Chakir et Omar Boutayeb dont la blessure les contraindra à se mettre au repos et manquer ainsi le match décisif samedi prochain à Lubumbashi. Sur le même score, le Wydad a enfin chassé le signe indien contre les clubs tunisiens, en surclassant avec brio l'Etoile de Sahel (2-0) samedi soir à domicile. Dans les six précédentes confrontations avec les clubs tunisiens, les Rouge avaient historiquement concédé deux nuls et quatre défaites. La victoire de ce soir prend une plus grande valeur, dans la mesure où le club de la métropole traversait une période difficile ayant conduit au changement de deux entraîneurs en l'espace de quelques mois. Le nouveau coach des champions du Maroc en titre, l'Espagnol Juan Carlos Garrido, avait, de ce fait, la lourde charge de remettre l'équipe en ordre de marche, à une phase charnière de la saison. L'Espagnol était, lui aussi, en quête d'une revanche sur ses adversaires du jour, qui l'avaient limogé il y a trois semaines. En fin tacticien, Garrido va réaliser un baptême du feu des plus mémorables. D'abord, il va surprendre tout le monde en alignant une formation théoriquement défensive, alors qu'il était crucial d'aller chercher un bon résultat en vue du déplacement à Sousse, dans une semaine. Laissant le buteur congolais Kazadi Kasengu sur le banc, Garrido va s'appuyer sur un trio de joueurs offensifs (Aouk-Hassouni-Haddad) capables, à la fois, de jouer dans le dos de la défense et prêter main forte dans les tâches défensives, au moment où Walid El Karti, par son intelligence tactique, était chargé de se glisser entre les lignes pour créer le surnombre dans la surface de réparation. Après un début de partie brouillon en faveur des Tunisiens, les Wydadis vont prendre la direction des opérations et multiplier les assauts dans le camp adverse, surtout grâce aux percées de Badie Aouk du flanc droit dont un centre bien fouetté finira par être traduit avec succès par Mohamed Nahiri à la 11ème minute du jeu. Incapables de rendre coup, les joueurs de l'Etoile vont encore subir les attaques des Marocains, qui auraient pu doubler la mise après une bonne combinaison entre Aouk et Ayman Hassouni, dont la déviation au premier poteau n'est pas passée loin du filet opposé. Loin de se satisfaire de leur maigre avance, les Wydadis vont doubler d'intensité en deuxième période. Au retour des vestiaires le gardien Bdiri, qui passe décidément une mauvaise soirée, dévie en corner la frappe Walid Karti mais le même Nahiri profite d'une faute de main du gardien tunisien pour inscrire le deuxième but de la tête sur coup franc (54'). Pari réussi pour Garrido, qui a démontré tout le bien que l'on disait de lui, du temps où il était entraîneur de l'autre mastodonte de Casablanca, le Raja, avec lequel il a remporté une Coupe de la Confédération et une Coupe du Trône.