Le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme a tenu une conférence de presse pour attirer l'attention de l'opinion publique, à travers un appel à l'unité de la gauche, sur la gravité du moment et les risques de dérives. Son message était clair : les partis progressistes et démocratiques, toutes tendances confondues, doivent faire front contre la montée des Islamistes et pour éviter les risques ainsi encourus en termes de retombées électorales, lors des prochaines échéances locales et communales. Le secrétaire général du parti du progrès et du socialisme (PPS), Ismaïl Alaoui, a tenu, mardi à Rabat, une Conférence de presse au cours de laquelle il a abordé un certain nombre de questions relatives à la conjoncture politique. Sur le plan international, il s'est arrêté sur les perspectives de la guerre programmée contre l'Irak et des régressions que connaît le monde en termes de libertés d'action et de respect des droits de l'homme. Au niveau interne, il a déclaré que le Maroc traverse une phase qui se distingue par un réel paradoxe, laissant espérer d'un côté, des perspectives prometteuses d'évolution et de progrès, et de l'autre dévoilant d'éventuels dangers de dérapages. Le temps, précise -t-il, est à la fermeté, et c'est dans ce cadre que se pose «l'impérieuse nécessité de l'unification de toutes les forces démocratiques et progressistes pour la réalisation d'un projet de société se déclinant en termes de modernité, de solidarité et de dignité. Et il est évident qu'un tel projet de mise à niveau, ne saurait être atteint que dans un environnement de stabilité institutionnelle et d'activation du mouvement , ainsi que par l ‘implication des forces jouissant d'un capital d'enracinement populaire, de crédibilité historique et de courage politique». Et de s'interroger, à cet effet, si les partis politiques concernés par l'appel du PPS à l'unité, sont à même de répondre à cette question et de faire face aux dangers qui les guettent, car les prochaines élections communales constituent un rendez-vous historique qu'il ne faudrait pas rater et qui doit être perçu au-dessus des «petits calculs et des susceptibilités égoïstes et étroites». A une question concernant les difficultés que rencontre la réalisation de ce projet unitaire, M. Alaoui a procédé à une gymnastique théorique combinant la thèse Kheldounienne relative à la Assabiya (Le sentiment développé d'appartenance à un groupe) et la nécessité de tirer les leçons de l'approche marxiste portant sur la nécessité de l'analyse scientifique et objective de la réalité palpable et concrète. En d'autres termes, face au sectarisme, le secrétaire général du PPS sonne le tocsin quant à la gravité de l'état des lieux des formations partisanes de gauche. Moment fort de cet événement. Un appel a été adressé au Premier secrétaire de l'USFP de conduire le pôle de la gauche comme l'avait fait François Mitterrand en France à un moment donné. M. Alaoui a précisé, plus tard, que son parti avait proposé à Abderrahman Youssoufi de conduire la caravane de l'Unité et qu'il l'avait tranquillisé. Mais en filigrane, il a laissé entendre que l'USFP n ‘est pas encore disponible à aller de l'avant dans ce sens ; et ce, d'autant plus que ce parti n'a pas donné suite à l'invitation du PPS de réunir les composantes de la Koutla démocratique. Une initiative à laquelle ont répondu positivement, et par écrit, le parti de l'Istiqlal et la Gauche socialiste unifiée.