Le projet se déroulera sur une période de trois ans Les déchets plastiques représentent une menace grandissante pour la faune marine, les écosystèmes, la biodiversité, les secteurs de la pêche et du tourisme et peuvent impacter la santé des populations. C'est ce qui est ressorti d'un séminaire tenu, jeudi 27 juin, à Tanger. C'est dans ce contexte qu'est née, selon les organisateurs, l'initiative Marine Littering, une alliance stratégique à l'échelle mondiale entre le groupe LafargeHolcim, sa filiale Geocycle et la coopération allemande – Deutsche Gesellschaftfür Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH – ayant pour objet la réduction des flux de déchets plastiques vers les océans dans quatre pays émergents : L'Egypte, le Mexique, les Philippines et le Maroc au niveau de sa région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. «Cette initiative a pour vocation de réduire la fuite de déchets plastiques vers les océans», a indiqué Hind Baddag, directrice de Geocycle, faisant remarquer que «c'est en réduisant les déchets plastiques en amont que nous pourrons agir en aval au niveau des océans». Au niveau national, la GIZ et LafargeHolcim à travers sa filiale Geocycle ont lancé, à cette occasion, le projet Ecocéan, qui a pour ambition de répondre aux défis de la fuite des déchets plastiques vers les océans, en améliorant les solutions de leur gestion sur terre au niveau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. «Le projet se déroulera en plusieurs phases sur une période de trois ans (2018-2020) et impliquera différentes parties prenantes publiques, privées et la société civile œuvrant dans le domaine de l'environnement et des déchets marins», selon les responsables de Geocycle Maroc. Une étude a été entamée, dans le cadre du projet Ecocéan, pour analyser la situation des déchets plastiques dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, les flux drainés vers les océans, ainsi que l'impact social, environnemental et économique de ces déchets. Une intégration du secteur informel dans la filière de gestion des déchets plastiques est également prévue. Un travail de sensibilisation et de formation sera par ailleurs mené autour de l'importance du tri, du recyclage et de la valorisation énergétique des plastiques non recyclables en fours de cimenteries. L'étude en question a permis d'identifier les principaux points noirs au niveau des 32 communes côtières, favorisant la fuite de déchets plastiques terrestres vers l'océan. Il est à noter que la quantité de déchets plastiques générée au niveau de la région du Nord est évaluée à 76.000 t/an. L'estimation montre qu'au moins 9% de ces déchets plastiques deviennent des déchets marins, soit 8.000 t/an, ce qui correspond à 2.11 kg/habitant/an. La majorité des déchets marins identifiés sont d'origine continentale et proviennent plus précisément de la consommation alimentaire de la population. Les principaux déchets trouvés sur les plages sont des déchets plastiques.