451 stations réparties sur 169 plages ont été contrôlées Les résultats de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages ont été dévoilés lundi 24 juin à Rabat. La surveillance a concerné cette année 451 stations réparties sur 169 plages (52 sur la Méditerranée et 117 sur l'Atlantique). Selon l'édition 2019 du rapport sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages marocaines, 98,43% du total des stations de surveillance sont conformes à la baignade et seulement 1,57% sont non conformes. Dans le détail, il y a lieu de relever que 67,42% des stations ont été classées dans la catégorie A, (31,01% dans la catégorie B), (1,12% dans la catégorie C) et 0,45% dans la catégorie D). Rappelons à ce sujet que les eaux classées en catégorie A ou B sont conformes à la baignade et celles classées en catégorie C ou D ne sont pas conformes. Comme l'a signalé la secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi «La plupart des stations connaissent une amélioration de la qualité des eaux de baignade, à l'exception de quelques-unes, ce qui démontre les efforts déployés par toutes les parties et aussi grâce à la concurrence entre les communes pour l'octroi du «Pavillon Bleu»». Si une grande partie du littoral marocain ne présente aucun risque pour les estivants, le secrétariat d'Etat chargé du développement durable met en garde contre la fréquentation de 7 stations relevant de 3 grandes plages. Il s'agit de Jbila III (Rejets de la zone industrielle de Tanger), Ain Atiq (Rejet de Tamesna et Sidi Yahya Zaiyer à oued Yakim) et Oued Merzak (Had Soualem et quelques unités industrielles). Ainsi, ces stations sont déclarées non conformes pour la baignade car «elles subissent l'influence des rejets d'eaux usées et connaissent une forte concentration de baigneurs, en plus de l'insuffisance des infrastructures d'hygiène», peut-on lire dans le rapport. Le secrétariat fait remarquer dans son rapport que la norme NM 03.7.200 a atteint ses limites. Depuis 2014, le Maroc a adopté une nouvelle norme NM.03.7.199, qui sera appliquée progressivement sur toutes les plages. En comparaison avec les résultats précédents, et conformément à la nouvelle norme NM.03.7.199 adoptée progressivement, 386 stations parmi les 451 qui font l'objet de surveillance et qui représentent 87,31%, sont conformes à la baignade tandis que le reste qui représente 12,69% n'est pas conforme. Le classement par cette dernière norme sera appliqué dans le futur pour toutes les plages une fois toutes les données nécessaires sont disponibles. Le sable de 45 plages passé au crible Depuis 2017, la surveillance de la qualité du sable des plages est menée unilatéralement par le secrétariat d'Etat chargé du développement durable. Cette surveillance a concerné 45 plages en 2018 (20 sur la façade méditerranéenne et 25 sur la façade atlantique choisies selon des critères bien définis) pour atteindre 60 plages en 2020. S'agissant des déchets marins collectés au niveau des 20 plages de la Méditerranée, le rapport 2019 sur la qualité du sable a révélé que la plage contenant le nombre le plus élevé de déchets collectés est Souani Driouch (province de Driouch) avec un total de 2.577 éléments/100m. En revanche, la plage contenant le nombre le moins élevé de déchets est Boussakour (province d'Al Hoceima) avec un total de 13 éléments/100m. Pour ce qui est des 25 plages de la zone Atlantique, la plage de Mohammedia centre concentre le nombre le plus élevé de déchets marins avec un total de 4.511 éléments/100 m tandis que la plage Sidi Bouzid (province d'El Jadida) ne rassemble que 18 éléments/100m. La répartition des déchets au niveau des plages surveillées montre que deux catégories de déchets sont prépondérantes, à savoir le plastique/polystyrène (50.92%) dont les sous-catégories «bouchons et couvercles en plastique» et «emballages de bonbons» représentent 24,1 et 19,6% respectivement. La deuxième catégorie est le papier/carton (34,44%) dont la sous-catégorie «mégots de cigarettes et filtres» représente 80,2%. Le rapport précise que pour 39 sur 45 plages, le pourcentage le plus élevé des déchets marins collectés revient à la catégorie plastique/polystyrène. Concernant les 6 plages restantes, à savoir My Bousselham, Mehdia, Sablettes, Mohammedia, Sidi Rahal et Taghazout c'est le papier/carton qui présente la plus grande part de déchets marins collectés. Par ailleurs, concernant les métaux lourds, une concentration a été décelée, sans pour autant dépasser les seuils de référence, en arsenic au niveau de la plage Safi et Rabat et en plomb dans la plage Isli. Pour les hydrocarbures, aucune contamination n'est à signaler. Toutefois au niveau des plages Moulay Bousselham, Agadir, Ain Diab des traces ont été détectées. Enfin, il faut signaler que la qualité du sable des plages peut être à l'origine de transmission de certaines maladies comme les mycoses ou des maladies de peau dues à des champignons. Concernant la qualité mycologique du sable, le rapport a révélé la présence de dermatophytes du type Trichophyton Rubum au niveau des plages de Saidia et Boujdour (S2). A noter également que des champignons (Chrysosporium Keratinophylum, Alternaria Sp et Penicillium Sp) ont été décelés au niveau de 43% des stations surveillées.