175 plages ont été évaluées en 2020 : Cette année, 175 plages marocaines ont été évaluées dans le cadre du programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages et du sable. En l'espace de 20 ans, le nombre de plages objet dudit programme est passé de 50 en 2000 à 79 en 2002 et 75 plages en 2020. Sur les 461 stations de prélèvement, seules 422 ont fait l'objet d'un nombre suffisant de prélèvements pour le classement. Ainsi, 370 stations (87,68%) ont été déclarées de qualité microbiologique conforme aux exigences de la nouvelle norme marocaine NM 03.7.199. Dans le détail, il y a lieu de relever que 179 stations ont une conformité excellente, 121 de bonne qualité, 70 de qualité suffisante. En revanche, 52 stations (soit 12,32%) situées sur 30 plages, réparties sur 6 régions, sont déclarées non conformes pour la baignade (voir encadré). A ce sujet, le rapport 2020 sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages marocaines précise que pour ces stations, les principales causes de dégradation sont généralement dues à l'influence des rejets d'eaux usées et/ou la forte concentration des baigneurs, conjuguées à l'insuffisance des infrastructures d'hygiène et aussi aux changements climatiques et particulièrement en ce qui concerne les apports en eaux pluviales parfois polluées, qui rejoignent directement les plages par le biais des cours d'eau. Le sable de 60 plages passé au crible La surveillance de la qualité du sable a concerné 45 plages en 2018 et 53 en 2019 dont 22 sur la côte méditerranéenne et 31 sur la côte Atlantique. En 2020, 60 plages sont programmées. Des campagnes de prélèvement du sable pour analyses physico-chimiques (métaux lourds et hydrocarbures) et mycologiques (différents dermatophytes) ont été réalisées selon les normes en vigueur. Cette surveillance a permis de constater que la qualité chimique du sable est généralement bonne, mis à part quelques traces de certains éléments métalliques qui ont été détectées sans dépasser les seuils de référence. La qualité mycologique a révélé la présence de certains dermatophytes et champignons au niveau de certaines plages. S'agissant des déchets marins des plages concernées par la surveillance, ils se caractérisent par la prépondérance de la catégorie «plastique/polystyrène», qui représente à elle seule un taux de 84% de la totalité des déchets marins au niveau national. Les sous-catégories de déchets marins prédominants sont : «mégots et filtre de cigarette» ( 32%), «emballage de friandise/bâtonnets de sucettes sticks» (14%) et «bouchons et couvercle en plastique, y compris les bagues des bouchons/couvercles» (14%). Ces sous-catégories de déchets représentant à elles seules 60% de la totalité des déchets collectés. La deuxième catégorie des déchets marins des plages est le «papier/carton», avec un taux de 4%, dont les sous-catégories dominantes sont le «carton (boîtes et fragments)» (28%), et les «tasses, plateaux pour servir les aliments, emballages alimentaires, récipients à boire et gobelets» (23%). La comparaison entre le total des deux campagnes réalisées respectivement au titre des années 2019 et 2018 révèle une fluctuation du nombre de déchets collectés dans chaque plage. Alors que ce chiffre stagne pour certaines plages telles que Ras El Ma et Haouzia, on note pour d'autres une nette augmentation, à titre d'exemple les plages Camping Mousafir, Sidi Bouzid, Cala Bonita ou encore une diminution comme c'est le cas pour les plages Rabat et Sablette. Ce qui peut être expliqué par le nombre d'estivants fréquentant les plages, les conditions météorologiques, l'existence ou non d'embouchure de rivière, d'activités commerciales de proximité.