L'encours de la dette extérieure publique aurait affiché en 2018 un repli aussi bien en volume que par rapport au Produit intérieur brut (PIB). C'est ce que relève la direction du Trésor et des finances extérieures relevant du ministère de l'économie et des finances dans ses dernières statistiques de la dette extérieure publique. Une publication qui trace, entre autres, l'évolution de l'encours de la dette ainsi que sa structure par maturité originale, par groupes de créanciers et d'emprunteurs et sa composition par devises et type de taux d'intérêt. Les résultats tirés à fin décembre 2018 démontrent une baisse de plus de 5 milliards de dirhams de l'encours de la dette extérieure du Trésor. Ce dernier s'est établi à 148 milliards de dirhams contre 153 milliards de dirhams l'année dernière. Il représente ainsi 13,2% du PIB contre 14,4% du PIB en 2017. Le stock de la dette extérieure des emprunteurs publics hors Trésor s'est également replié. La baisse relevée est estimée à 1 milliard de dirhams par rapport à une année plus tôt. Le stock s'est à cet effet élevé à près de 178 milliards de dirhams, soit 16% du PIB à fin 2018. La direction du Trésor et des finances extérieures souligne dans son bulletin de statistiques trimestrielles que le secteur public a mobilisé un volume de 19,3 milliards de dirhams durant 2018. L'essentiel de ce montant a été destiné aux projets d'investissements des établissements et entreprises publics. Près de 13 milliards de dirhams ont été mobilisés à ce propos. De même, un volume de 6,3 milliards de dirhams a été adressé au Trésor. 5,8 milliards de ce montant ont été attribués au titre des appuis aux réformes tandis que 500 millions de dirhams ont été injectés pour des projets de budget. Aussi, 900 millions de dirhams ont été alloués pour le financement des projets de collectivités territoriales. En analysant la structure des emprunteurs, on relève que plus de la moitié des parts revient aux établissements et entreprises publics (54,1%) au moment où le Trésor détient une part de 45,4%. S'agissant des créanciers, les multilatéraux représentent une part de 48,8% de la structure globale de l'encours, suivis des bilatéraux (pays de l'Union européenne, pays arabes et autres) avec une part de 28,4%. En troisième position intervient le marché financier international et banques commerciales avec une part de 22,8% de la structure globale de l'encours. La structure par devise laisse pour sa part apparaître une dominance de l'euro (59,5%) contre 28,4% pour le dollar américain et 3,8% pour le yen.