L'université Al Akhawayn et le Club des Investisseurs Arabes au Maroc (CIAM) ont signé cette semaine une convention de partenariat qui prévoit notamment la mise en place d'un réseau de professionnels opérant dans les domaines du commerce et de l'investissement. La ville d'Ifrane peut-elle devenir le Davos arabe ? Pourquoi pas. Après tout, le décor s'y prête bien et la prédisposition existe. En tout cas, le staff de l'université Al Akhawayn et les membres du Club des Investisseurs Arabes au Maroc (CIAM) y croient dur comme fer. Ces derniers entendent faire du Maroc « la destination privilégiée des investisseurs arabes ». Pour eux, c'est une plate-forme intéressante et une rampe de lancement pour toucher d'autres destinations. Il est donc question d'organiser un événement de taille annuellement autour d'un thème spécifique qui servirait de prétexte pour mettre autour d'une même table décideurs et opérateurs afin de trouver les moyens à même de booster l'investissement arabe au niveau du pays. Et puisqu'il a fallu commencer par quelque chose, ces deux entités ont décidé de s'allier d'abord dans la formation et le développement des compétences, entre autres. La convention en question a été signée, le lundi 10 février 2003 à Casablanca, par Rachid Benmokhtar Ben Abdellah et Jamal Ba Amer, respectivement président de l'université Al Akhawayn et président du CIAM. La convention signée prévoit la mise en place d'un réseau de professionnels opérant dans les domaines du commerce et de l'investissement. A ce propos, il est intéressant de souligner que le CIAM pourrait jouer le rôle de point focal et le noyau dur autour duquel pourrait se construire ce réseau. Le club a, d'ailleurs, pour but la création d'un regroupement d'hommes d'affaires à travers une structure stimulant le développement des investissements arabes au Maroc et, par conséquent, le développement économique du pays. Parmi les objectifs de la convention figurent également la création d'une cellule de réflexion pour la réalisation de projets de recherche en commun relatives aux investissements au Maroc et la présentation des fruits de ces recherches aux décideurs privés et publics. Prenant acte de ce point, les investisseurs arabes, présents lors de la signature de l'accord, ont avancé des commandes pour le Staff de l'université. C'est le cas, notamment, de cet opérateur qui veut avoir une idée sur les causes et les conséquences de la situation atone de la vie touristique au niveau de la ville de Fès. Le ton est lancé. Les membres du CIAM entendent, par ailleurs, faire profiter leurs cadres des sessions de formation continue initiées par le Centre de Formation Continue des Cadres d'Al Akhawayn. Dans l'autre sens, la convention prévoit l'organisation de présentations au profit des étudiants de l'université par les exécutifs des entreprises arabes au Maroc pour qu'ils de transmettent leurs expériences dans les domaines de l'industrie, du commerce et de l'investissement et afin de leur offrir des opportunités de stages et de travail. Le chemin est donc balisé pour faire d'Ifrane un lieu de rencontre et de concertation régionales. Encore faut-il songer à développer l'infrastructure de la ville. Ifrane manque affreusement d'infrastructure hôtelière.