Lors d'une conférence de presse tenue à Rabat, Habib El Malki a levé le voile sur le budget des indemnités. Habib El Malki, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, a annoncé que l'enveloppe financière globale consacrée à l'application des décrets relatifs aux statuts et au régime des indemnités allouées aux fonctionnaires du MEN est de l'ordre de 5,5 milliards de DH, dont 4 milliards pour les indemnités. M. El Malki, qui intervenait lors d'une conférence de presse tenue mardi à Rabat pour présenter la stratégie de son ministère en matière de gestion des ressources humaines dans le contexte de la réforme en cours, a déclaré que ces indemnités intéressent les quatre années à venir à compter du 1er septembre de l'an dernier, et que leur versement aura lieu entre les mois de février et mars prochain. Par ailleurs, il a souligné que la mise en application des dispositions afférentes à la réforme de l'éducation et de la formation dépend essentiellement du rôle dévolu à l'élément humain dans l'architecture du ministère, précisant que « la réforme est conçue comme étant globale et structurelle » pour pouvoir répondre aux besoins de l'économie et de la société marocaines. Le ministre, qui a également abordé certaines dimensions capitales de la réforme, a mis l'accent sur le principe de la généralisation de l'enseignement comme élément incontournable dans toute véritable réforme. Insistant sur la nécessité de dynamiser le rôle des académies régionales, M. El Malki a affirmé que l'année 2003 sera celle du lancement de la régionalisation en matière d'éducation et de formation, soulignant que les fonctions des académies et celles des délégations sont plutôt complémentaires et ne comportent pas de confusion de nature à compromettre les termes de la réforme. Concernant les rapports avec les partenaires sociaux, le ministre a indiqué qu'un agenda annuel a été mis en place de concert, afin d'assurer le bon déroulement de l'année scolaire et d'éviter les rencontres tenues sous la pression des crises. Il a aussi préconisé d'instaurer des mécanismes de contrôle et de suivi, afin que certaines décisions ne restent pas soumises aux aléas conjoncturels. En réponse à une question sur l'intégration de la langue amazigh dans le système de l'enseignement, M. El Malki a fait savoir que les services de son département oeuvrent, dans ce sens, avec le concours de l'Institut Royal pour la Culture Amazigh (IRCAM) afin de donner corps aux dispositions relatives à la langue amazigh contenues dans la réforme.