Une campagne d'assainissement a été entamée à Fès contre la concurrence non réglementaire des filières de distribution des viandes provenant des centres ruraux et forains. La filière de distribution des viandes rouges à Fès a fait l'objet, récemment, d'une campagne d'assainissement organisée par le service vétérinaire de la direction provinciale de l'agriculture (DPA) en collaboration avec la wilaya. L'assainissement du secteur des abattages des viandes rouges intervient à la suite de la concurrence non réglementaire des filières de distribution des viandes provenant des centres ruraux et forains ainsi que clandestins, indique à la MAP le docteur Mohammed Misane, chef de service vétérinaire (DPA). Par conséquent, la campagne d'assainissement, a-t-il expliqué, a eu pour objectif d'instaurer des normes techniques, sanitaires et de salubrité au niveau des transports de la viande, et d'organiser le secteur de production et de distribution. La campagne, a-t-il indiqué, a permis suite à une décision du wali de la région, en septembre dernier, la fermeture des tueries des centres ruraux d'Aouinat El Hajjaj et de Bensouda, le transfert des abattages de viande aux abattoirs communautaires et le renforcement du contrôle des viandes après leur transfert, ainsi que le respect de la réglementation en vigueur. Cette campagne, a-t-il souligné, a été difficile à mener en raison des réticences des personnes impliquées. Ses résultats aujourd'hui sont partiels car une bonne partie des abattages continue à être transférée vers les souks et les centres situés à la périphérie de Fès notamment à Al Mhaya, Aïn Cheggag et Aïn Beida. Elle a, cependant, imposé une organisation et une amélioration de l'opération de transport des viandes à travers la privatisation de son activité, le renforcement du parc automobile ainsi que son équipement en moyens nécessaires à la salubrité de la viande. Cette campagne prévoit, par ailleurs, dans une seconde étape, selon le responsable, de lutter activement contre les abattages clandestins qui produisent environ 30 pc de l'activité en créant des brigades permanentes de contrôle et inciter la communauté urbaine à mettre à niveau les abattoirs. Ces derniers, construits dans les années 50, ne disposent ni d'incinérateurs ni de local de saignée, a conclu le responsable.