Les bus, reliant le centre ville aux différents quartiers de Casablanca, ont transformé certains boulevards en station d'arrêt et en terminus. Encombrement, pollution et dérangement. Depuis les premiers mois de l'année 2002, les bus de transport en commun ne s'arrêtent plus aux places de la Concorde, Oued Almakhazine et Maréchal à Casablanca. Ces places ont été transformées en espaces verts. L'objectif de cette opération était de décongestionner la circulation et surtout d'atténuer la pollution résultant d'une grande concentration de bus dans ces places. Effectivement, les deux places, la Concorde et Maréchal, qui étaient source de problèmes et de pollution pour l'environnement, sont devenues, quelques semaines plus tard, des poumons verts pour le centre ville de la capitale économique du pays. Une bonne initiative pour une ville de plus en plus urbanisée et de plus en plus polluée. Au moment de ce changement, les bus qui s'arrêtaient dans ces places, comme terminus, ont été sommés de ne plus s'arrêter dans les environs, de continuer leurs trajets, après un arrêt normal. Mais, aujourd'hui, force est de constater que certains boulevards et certaines rues, se sont transformés en terminus de bus. Le boulevard d'Anfa, du côté de l'intersection avec le boulevard Bourdeau, le boulevard Hassan II, du côté de la wilaya et le boulevard Abderrahmane Sahraoui, derrière la communauté urbaine, ainsi que d'autres rues, dans les parages du centre ville sont souvent occupés par les bus. De six heures du matin jusqu'à 21 heures, les moments où la circulation est intense sur les lieux, les bus sont garés l'un derrière l'autre, tout au long du boulevard. Et lorsqu'un autre bus arrive, il bloque complètement la circulation. En plus, les chauffeurs de ces bus font fi du code de la route. Le fait que des clients descendent et d'autres montent, au moment où l'engin est arrêté en deuxième position sur le boulevard, gêne sérieusement la circulation. En ces moments, les klaxons des automobilistes bloqués, derrière, transforment ces zones en un boucan d'enfer. La fixation atteint cinq kilomètres à l'heure. Chose qui provoque un grand dérangement pour les habitants et les administrations installées dans les immeubles voisins ainsi que pour les automobilistes et les passants. De même, ces endroits, qui connaissent, notamment pendant les heures de pointe, une grande affluence, attirent les marchands ambulants, des malfaiteurs, des mendiants. Et voilà, les ordures qui jonchent les chaussées, les bouts de papiers jetés par terre et les restes des légumes. En plus, bien entendu, de la pollution provoquée dans les environs, par ces autobus, dont la plupart, se trouve dans un état mécanique qui laisse à désirer. Il faut dire que la question du transport public constitue toujours un problème pour la capitale économique. Et tant que ce secteur n'est pas organisé et structuré, selon des normes modernes, pour accompagner le développement que connaît la métropole, il demeurerait une source de pollution, d'encombrement et de dérangement, pour les Casablancais et les visiteurs de la capitale économique.