Un véritable joyau de la nature Sebkhat Imlili vient d'être classée en tant que site Ramsar. Cette distinction traduit l'attention que porte la communauté internationale aux valeurs de cette zone. Abdeladim Lhafi, haut commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, a remis la semaine dernière le certificat de classification sur la liste des zones humides d'importance internationale de Sebkhat Imlili au conseil provincial de Dakhla. A l'instar de la communauté internationale, le Maroc a célébré la Journée mondiale des zones humides le 1er février pour commémorer la signature de la convention Ramsar et marquer son adhésion totale aux défis internationaux qu'encourent les zones humides à travers le monde. En effet, 4 milliards d'êtres humains, soit environ la moitié de la population mondiale, vivent aujourd'hui en zone urbaine. D'ici à 2050 ce chiffre devrait augmenter car les villes attirent de plus en plus de personnes en quête d'emploi et d'un avenir meilleur. On estime ainsi que le nombre de mégapoles de plus de dix millions d'habitants passera de 31 à 41 avant 2030. Bien gérées et préservées comme des espaces verts dans les villes, les zones humides urbaines offrent aux citadins des lieux de loisirs où ils ont accès à une diversité de plantes et d'animaux, et devraient ainsi être intégrées dans les plans d'aménagement des villes. Elles sont également source de multiples avantages socio-économiques et culturels. Le Maroc a ratifié la convention Ramsar en 1980 et le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, en sa qualité de point focal de la convention Ramsar, œuvre, en collaboration avec ses partenaires, pour la préservation de ces écosystèmes pour les faire connaître, en révéler les potentialités et agir dans le sens d'une utilisation rationnelle qui en respecte l'équilibre. La Sebkhat Imlili est un véritable joyau de la nature qui se situe au détour d'une piste sablonneuse et rocailleuse, en plein paysage désertique, au sud de Dakhla. A une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau de l'océan, plusieurs dizaines de grands trous dans le sol s'éparpillent à perte de vue. Dans ces cavités il y a de l'eau. Les couleurs du sol et des végétations dans le site contrastent avec l'aridité de la région. Rappelons que le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification avait inscrit 20 sites dans le cadre de la stratégie 2005-2014 et inscrira 30 sites supplémentaires dans la stratégie 2015-2024.