La semaine dernière, l'administration pénitentiaire avait réfuté les allégations relayées récemment par des médias sur les conditions de travail des fonctionnaires de ce secteur. L'administration pénitentiaire recadre son personnel. Dans une décision ferme, la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) affirme que des mesures légales et administratives seront prises à l'encontre «de quiconque parmi ses fonctionnaires qui inciterait le personnel du secteur pénitentiaire à la protestation». Cette résolution vient mettre fin aux incitations qui ont circulé récemment sur les médias sociaux appelant les fonctionnaires du secteur pénitentiaire à la protestation. «En raison de la gravité de ces actes incitatifs qui enfreignent les règles de discipline en vigueur et qui menacent la sécurité des établissements pénitentiaires et de leurs pensionnaires, la DGAPR sévira avec force contre quiconque parmi ses fonctionnaires serait impliqué ou prendrait part à ces actes, en prenant toutes les mesures légales et administratives nécessaires à son encontre», relève-t-on d'un communiqué de la délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion. Et de poursuivre que «ces parties ont persisté dans leurs agissements destructifs en incitant les fonctionnaires à présenter de manière collective des certificats médicaux, à protester et à se livrer à des actes contraires aux dispositions légales et administratives régissant le travail au sein des établissements pénitentiaires». La DGAPR a par ailleurs rappelé avoir déjà mis en garde contre «tout ce qui est de nature à porter atteinte à la sécurité des établissements pénitentiaires et à affecter leur fonctionnement, d'une part, et à l'ordre public, d'autre part». La DGAPR n'a cessé dans ses précédentes communications d'avertir contre «les graves répercussions des appels émis par une prétendue organisation syndicale sur la sécurité des établissements pénitentiaires et de leurs pensionnaires». Elle conclut en outre sa dernière mise en garde par une précision : «Les individus qui tentent de tromper l'opinion publique en prétendant défendre les fonctionnaires du secteur de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion ont pour seul objectif de servir un agenda n'ayant rien à voir avec ce qu'ils prétendent». Rappelons que la semaine dernière, l'administration pénitentiaire avait réfuté les allégations relayées récemment par des médias sur les conditions de travail des fonctionnaires de ce secteur, soulignant qu'elle en fait sa préoccupation centrale, à travers la mise en œuvre de plusieurs mesures pour valoriser et promouvoir le rôle de l'élément humain. «La DGAPR ne ménage aucun effort pour améliorer les conditions matérielles et sociales légitimes de ses fonctionnaires, en coordination avec les services gouvernementaux compétents, étant convaincue de la spécificité et de la sensibilité de ce secteur et de la nécessité impérieuse de motiver les fonctionnaires», avait-elle indiqué dans une mise au point.