Malgré une participation relativement faible (près de 37%) parmi la population de la circonscription de Tanger-Asilah, l'annonce progressive des résultats relatifs à ce scrutin du 7 octobre a tenu les gens en haleine sur l'ensemble du territoire préfectoral. Certains adhérents et sympathisants des principaux 16 partis en lice à cette circonscription n'ont pas dérogé à leurs habitudes en se rendant, juste après la fermeture des bureaux de vote, aux sièges de leurs formations politiques respectives. Ils ont partagé, ensemble, l'ambiance éclectique qui précède généralement l'annonce des gagnants des cinq sièges disputés par les 16 listes électorales en compétition. A titre d'exemple, les responsables locaux du Parti de la justice et du développement (PJD) ont choisi pour l'occasion d'installer un écran géant dans le jardin de leur siège (situé en plein centre ville), en vue d'informer leurs adhérents des résultats obtenus au fur et à mesure. Le dépouillement progressif des bulletins de vote a encore permis de confirmer la position des Pjdistes dans cette conscription, considérée depuis toujours comme le fief électoral de cette formation politique. Et ayant fait un véritable raz-de-marée en particulier dans les zones les plus peuplées de la préfecture telles que Mghogha, Al Madina, Souani et Béni Makada, le parti de la lampe a réussi, lors de ces échéances, à rafler, grâce à plus de 60.000 voix, trois sièges. Il se positionne ainsi au premier rang devant le Parti authenticité et modernité (PAM) et l'Union constitutionnelle (UC). C'est le même nombre de sièges remporté par le PJD au cours des précédentes législatives de 2011. Il est réparti respectivement entre les trois premiers candidats de la liste électorale locale pjdiste, en l'occurrence Mohamed Najib Boulif, l'ancien pamiste et homme d'affaires Samir Abdelmoula ainsi que l'actuel président du conseil de l'arrondissement Béni Makada Mohamed Khiyi. Se présentant tout au long de cette campagne électorale comme le concurrent le plus redoutable pour les autres partis en lice dans cette circonscription, en particulier le parti de la lampe, le PAM a pu maintenir sa position habituelle au second rang avec 25.641 voix, permettant à l'ex-maire de Tanger et tête de liste locale du parti du tracteur Fouad El Omari de conserver son siège de député parlementaire. Alors que l'UC est parvenue à occuper la troisième place, et ce grâce à près de 11.000 voix recueillies lors de ces échéances. Ce qui a aidé l'actuel coordinateur local du parti de cheval, Mohamed Zemmouri, à garder son siège de député parlementaire. Et à l'instar des précédentes législatives de 2011, la Pjdiste Souad Boulaïch, conseillère communale et enseignante de profession, a réussi à décrocher (grâce à 7.500 voix) l'un des deux sièges que compte la circonscription rurale de Fahs-Anjra. Le deuxième siège est revenu à l'actuel président du conseil de la commune rurale de Ksar Sghir, Rédouane Nouinou (avec 6.350 voix). Il est à souligner qu'en se basant sur les statistiques officielles relatives à l'ensemble de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le PAM se positionne au premier rang avec huit sièges (sur un total de 29 sièges disputés dans l'ensemble de ce territoire). Il est suivi de près par le parti de la lampe avec sept sièges. Le parti de l'Istiqlal (PI), le Mouvement populaire (MP) et l'UC y ont remporté respectivement trois sièges chacun. L'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont, quant à eux, obtenu respectivement deux sièges chacun dans la région. Le Rassemblement national des indépendants (RNI) n'a, quant à lui, pu décrocher qu'un seul siège sur l'ensemble de ce territoire régional.