Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a adressé un nouveau courrier à la chaîne de télévision pour lui rappeler qu'elle ne peut émettre sans autorisation sous peine de s'exposer à des poursuites judiciaires. Voilà ce qui arrive quand une chaîne de télévision privée basée à Paris diffuse ses programmes sans respecter les règles. Khalifa TV, qui a demandé une autorisation auprès du Conseil de Supérieur l'Audiovisuel (France), a commencé presque tout de suite à émettre en début septembre 2002. Elle a même lancé dans la foulée Khalifa News, une chaîne d'infos en continu. La chaîne algérienne « privée » risque aujourd'hui jusqu'à 75.000 euros d'amende. En effet, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a décidé mardi dernier d'adresser un nouveau courrier à la chaîne de télévision pour lui rappeler qu'elle ne peut émettre sans autorisation sauf à s'exposer à des poursuites judiciaires. Après un premier courrier, le CSA a décidé cette fois d'ordonner à la chaîne de mettre fin à sa diffusion par satellite. Pour l'heure, le CSA poursuit son examen de la demande de conventionnement présentée fin août par la chaîne. Dans ce sens, il a reçu de Khalifa TV des premiers éléments de réponses à ses questions mais le Conseil attend de nouvelles précisions sur les contours de la société, ses programmes et ses engagements. Le CSA précise à cet effet que la ligne éditoriale de Khalifa TV devrait cependant être sensiblement différente de celle qui avait été présentée au CSA fin août. Khalifa TV a commencé sa diffusion sans autorisation le 3 septembre. Elle est diffusée par satellite sur toute l'Europe et le pourtour méditerranéen. Notons que le capital de Khalifa TV est détenu par Khalifa World Entreprise, propriété de l'homme d'affaires algérien Rafik Khalifa. L'instance de régulation des médias en France demande que, d'une part, un dossier complet de demande de conventionnement soit déposé le plus rapidement possible et, d'autre part, que la chaîne cesse d'émettre en attendant d'avoir signé la convention délivrée par le CSA. Dans ces conventions sont en effet stipulés les droits et devoirs des opérateurs, conformément à la loi audiovisuelle révisée en 2000.