Le Libanais Ziad Jarrah, l'un des kamikazes des attentats du 11 septembre 2001, affirmait ouvertement qu'il prenait des cours de pilotage aux Etats-Unis, a indiqué mercredi un témoin devant la Cour de Hambourg (nord) qui rejuge le Marocain Mounir El Motassadeq. Le Libanais Ziad Jarrah, l'un des kamikazes des attentats du 11 septembre 2001, affirmait ouvertement qu'il prenait des cours de pilotage aux Etats-Unis, a indiqué mercredi un témoin devant la Cour de Hambourg (nord) qui rejuge le Marocain Mounir El Motassadeq. Ce témoin, qui connaissait Jarrah, a confirmé de précédents témoignages affirmant que les cours de pilotage n'étaient pas un secret et mis à mal l'un des pans de la défense d'El Motassadeq qui a toujours affirmé ne pas être au courant. Jarrah est mort aux commandes de l'avion qui s'est écrasé en Pennsylvanie dans le cadre des attentats aux Etats-Unis. Rejugé depuis le 10 août à Hambourg, El Motassadeq avait été condamné en février 2003 à 15 ans de réclusion criminelle pour complicité dans les attentats et participation à une organisation terroriste. Selon l'accusation, le Marocain appartenait à la cellule du réseau terroriste Al-Qaïda à Hambourg, créée par Mohammed Atta et considérée comme la base arrière des kamikazes du 11 septembre. El Motassadeq a reconnu avoir fréquenté Atta, mais toujours nié être au courant de ses projets. Le témoin a également qualifié Atta et Jarrah d'"ouverts et amicaux", précisant n'avoir jamais entendu de leur part de déclarations extrémistes. Plus tôt dans la journée, un ancien représentant de l'association estudiantine Asta, de l'université technique de Hambourg où El Motassadeq a étudié, était venu à la rescousse du Marocain. Ce témoin a affirmé qu'El Motassadeq n'était pas membre du groupe créé par Atta au début 1999 sur le campus hambourgeois, et surnommé "Islam SA", même s'il participait à des réunions.