Le Marocain Mounir El Motassadeq n'était pas devenu un islamiste fanatique au contact de la cellule du réseau terroriste Al-Qaïda à Hambourg, a affirmé mercredi un témoin devant la Cour allemande qui rejuge le premier condamné au monde pour complicité dans les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Le Marocain Mounir El Motassadeq n'était pas devenu un islamiste fanatique au contact de la cellule du réseau terroriste Al-Qaïda à Hambourg, a affirmé mercredi un témoin devant la Cour allemande qui rejuge le premier condamné au monde pour complicité dans les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. "Je n'ai pas observé chez lui de transformation frappante faisant de lui un fanatique", a dit cet étudiant soudanais de 30 ans, qui a connu l'accusé en 1997. Il a décrit El Motassadeq comme un musulman plutôt modéré, contredisant ainsi son propre témoignage dans un premier procès au cours duquel il avait décrit le Marocain comme "nettement islamiste". Certes l'accusé a exprimé des convictions anti-américaines et anti-israéliennes, comme tout le groupe formé autour du futur kamikaze Mohammed Atta, a affirmé l'étudiant, mais cela ne voulait pas dire qu'il était prêt à cautionner la mort des milliers de civils qui ont péri le 11 septembre 2001. Mardi, Chaïd N., un étudiant allemand de 23 ans converti à l'islam, entendu également comme témoin par la Cour d'appel, avait déclaré qu'El Motassadeq faisait partie du "cercle restreint" des auteurs de ces attaques terroristes.