Un climat des affaires jugé «défavorable» au deuxième trimestre 2016. C'est ce qu'ont confié les chefs d'entreprises répondant à l'enquête mensuelle de conjoncture publiée par Bank Al-Maghrib. En effet, dans cette enquête, la situation de la trésorerie a été jugée «difficile» dans l'ensemble des branches et de manière plus prononcée dans les branches «chimie et parachimie» et «textile et cuir». Ce constat serait en liaison avec l'augmentation des charges non financières, l'accentuation des difficultés de recouvrement et la réduction des délais fournisseurs. En revanche, l'amélioration des ventes a eu un impact positif sur la trésorerie des entreprises. En ce qui concerne l'accès au financement bancaire, il aurait été «normal» selon 85% des industriels et «difficile» selon 11%. Par branche, plus de quatre entreprises sur cinq qualifient l'accès au financement de normal dans l'industrie «agroalimentaire», la «chimie et parachimie» et la «mécanique et métallurgie», alors que cette proportion est de 38% dans le « textile et cuir». S'agissant du coût du crédit, les industriels le déclarent en baisse. En effet, il aurait diminué pour l'«agroalimentaire» et pour la «chimie et parachimie», et aurait en revanche enregistré une hausse pour la «mécanique et métallurgie» et pour le «textile et cuir». Par branche, le climat des affaires aurait été «défavorable» dans le «textile et cuir» et dans la «chimie et parachimie» et «normal» dans la «mécanique et métallurgie» et dans l'«agroalimentaire». Les conditions d'approvisionnement auraient été «difficiles», notamment dans les branches de la «mécanique et métallurgie» et du «textile et cuir». En revanche, les industriels de l'«agroalimentaire» et de la «chimie et parachimie» ont déclaré l'approvisionnement «normal». Concernant le stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau «normal» dans les industries «chimiques et parachimiques» et «agroalimentaires», «inférieur à la normale» dans le «textile et cuir» et «supérieur à la normale» dans la «mécanique et métallurgie». S'agissant des effectifs employés durant les trois derniers mois, les industriels ont déclaré une stagnation, recouvrant une baisse dans la «chimie et parachimie» et dans le «textile et cuir», une hausse dans la «mécanique et métallurgie» et une stagnation dans l'«agroalimentaire». Pour les trois prochains mois, les industriels s'attendent à une stagnation des effectifs, reflétée particulièrement dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie». Par ailleurs, comparé au trimestre précédent, les dépenses d'investissement auraient augmenté dans l'ensemble des branches, à l'exception de la «chimie et parachimie» où elles auraient stagné. Pour le prochain trimestre, les industriels s'attendent à une hausse des dépenses d'investissement pour l'ensemble des branches d'activité, à l'exclusion du «textile et cuir» où elles devraient stagner.