Les industriels qualifiaient de "défavorable" le climat des affaires au quatrième trimestre de 2015, un constat qui concerne l'ensemble des branches à l'exception de l'"agroalimentaire" où il est jugé "normal", selon l'enquête de conjoncture relatifs au T4-2015 de Bank-Al Maghrib (BAM). L'enquête fait ressortir cependant qu'une proportion importante des industriels (88%) qualifie de "normal" le climat des affaires dans la branche de "l'électrique et électronique", contre 12 pc qui le déclare "difficile" L'approvisionnement, quant à lui, se serait déroulé dans des conditions "difficiles" dans la majorité des branches, à l'exception de l'"agroalimentaire" et de l'"électrique et électronique" où il aurait été "normal", selon les résultats de l'enquête, qui détaillent que dans la "chimie et para-chimie", la difficulté d'approvisionnement n'aurait concerné que la "cokéfaction et raffinage", alors que l'"industrie chimique" et la "fabrication d'autres produits minéraux non métalliques" auraient connu un approvisionnement "normal". Pour ce qui est de la "mécanique et métallurgie", si l'approvisionnement aurait été "difficile" dans le "travail des métaux" et dans la "métallurgie", il aurait été "normal" dans l'"industrie automobile". Concernant le stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau inférieur à la normale, notamment dans la "chimie et para-chimie" et le "textile et cuir". En revanche, dans l'"agroalimentaire", la "mécanique et métallurgie" et l'"électrique et électronique", il aurait été à un niveau normal. S'agissant des effectifs employés durant les trois derniers mois, la majorité des industriels déclarent une stagnation, recouvrant une baisse dans les industries "agroalimentaires", "chimiques et para-chimiques" et "textiles et cuir" et une hausse dans la "mécanique et métallurgie". Pour ce qui est de l'évolution des effectifs au cours des trois prochains mois, les industriels s'attendent également à une stagnation. Les effectifs dans la "mécanique et métallurgie" enregistreraient une hausse, alors que dans la "chimie et para-chimie" et l'"électrique et électronique", ils accuseraient une baisse. Il est à signaler que 43% des industriels de la "chimie et parachimie" et près de la moitié des industriels du "textile et cuir" indiquent ne pas avoir de visibilité quant à l'évolution des effectifs au premier trimestre 2016. Concernant les coûts de production, les industriels estiment que les coûts unitaires de production auraient augmenté au T4-15 par rapport à T3-15. Cette évolution a concerné l'ensemble des branches, à l'exclusion des industries "mécaniques et métallurgiques" où ces coûts auraient accusé une baisse. Pour ce qui est la situation de la trésorerie, elle a été jugée "difficile", au quatrième trimestre, dans l'ensemble des branches, sous l'effet de l'impact négatif engendré principalement par la réduction des délais accordés par les fournisseurs, l'augmentation des charges non financières et l'accentuation des difficultés de recouvrement. En revanche, les ventes n'ont pas eu globalement d'impact sur la trésorerie des entreprises, relève-t-on dans l'enquête.