Insuffisance de la demande, selon les industriels Au quatrième trimestre de 2013, 72% des industriels qualifient le climat général des affaires de « moyen » et 18% de « bon ». Cette appréciation concerne l'ensemble des branches à l'exception des industries « mécaniques et métallurgiques » où 41% des industriels déclarent le climat des affaires « moyen » et 37% « bon ». Selon l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib, relative au 4ème Trimestre 2013, pour le prochain trimestre, 62% des industriels anticipent un climat des affaires « moyen » et 31% « bon ». 2-Conditions de production Les conditions de production seraient restées normales au cours du quatrième trimestre 2013. C'est ainsi que, pour l'ensemble des branches, l'approvisionnement se serait effectué dans des conditions normales, les effectifs n'auraient pas changé et le climat social serait resté « calme ». Interrogés sur les contraintes limitant le développement de leur production au T4-2013, 47% des industriels évoquent « l'insuffisance de la demande » et 21% « l'accentuation de la concurrence ». Coûts de production : Stagnation Les coûts unitaires de production auraient stagné par rapport au T3-2013 selon 70% des industriels. A l'exception de la branche « électrique et électronique où 74% des entreprises déclarent une hausse des coûts unitaires de production, la majorité des autres branches déclarent une stagnation. L'évolution des coûts unitaires durant le dernier trimestre de l'année serait liée à la stagnation du niveau des salaires (71%) et des coûts financiers (57%) alors que pour les coûts des matières premières et ceux de l'énergie, les industriels sont partagés entre une stagnation et une hausse. Par composante, la stagnation constatée globalement au niveau des salaires reste valable pour l'ensemble des branches à l'exception des industries «électriques et électroniques », où elles seraient en hausse selon 75% des industriels. Pour ce qui est des coûts financiers, déclarée par les industriels est reflétée dans l'ensemble des branches, à l'exception des industries électriques et électroniques » où ils seraient en hausse selon 95% et « mécaniques et métallurgiques » où 48% les déclarent en hausse et 30% en stagnation. Concernant les coûts énergétiques, le constat global reste valable pour l'ensemble des branches à l'exception de industries « électriques et électronique où ces coûts auraient augmenté selon 74% des entreprises. S'agissant du coût des matières premières hors énergie les industriels de la branche « électrique et électronique déclarent une augmentation selon 67%, tandis que ceux des branches « mécanique et métallurgique et « textile et cuir » déclarent une stagnation selon respectivement 78% et 68%. Dans les autres branches, les avis sont partagés entre la stagnation et la hausse. Augmentation des charges Au T4-2013, 55% des industriels déclarent la situation de leur trésorerie à un niveau normal et 44% la qualifie d'inférieure à la normale, en relation notamment avec l'augmentation des charges non financières, la baisse des ventes et les difficultés de recouvrement des créances. Par branche, seul les industriels de la branche « chimie et para-chimie » qui se distinguent par rapport à l'appréciation globale avec 58% qui déclarent une situation de trésorerie inférieure à la normale et 41% une situation normale. Conditions de financement normales L'accès au financement bancaire au T4-2013 aurait été normal selon 67% des entreprises et difficile selon 29%. Par branche, 89% des entreprises des industries « agroalimentaires » qualifient de normal l'accès au financement bancaire, 83% dans l'« électrique électronique » et 69% dans le « textile et cuir ». De même, l'accès au financement bancaire des entreprises de la branche « chimie et para-chimie » serait normal selon 57% des industriels et plutôt difficile selon 41%. Concernant les industries « mécaniques et métallurgiques », 42% des entreprises déclarent cet accès normal et 36% difficile. En ce qui concerne le coût du crédit bancaire, il serait resté inchangé selon 77% des industriels particulièrement au niveau des branches « chimiques et para-chimiques », « textile et cuir » et « agroalimentaires». Investissement : Stagnation Au T4-2013, les dépenses d'investissement auraient stagné selon la moitié des industriels et augmenté selon 32%. Par branche, les entreprises des industries « agroalimentaires», « textiles et cuir » et « électriques et électroniques » déclarent une stagnation de leurs dépenses d'investissement. Dans la « chimie et parachimie », les avis des entreprises sont partagés entre une stagnation et une hausse. Pour les trois prochains mois, 65% des industriels s'attendent à une stagnation de leurs dépenses d'investissement. Ces anticipations sont reflétées au niveau de toutes les branches avec toutefois une particularité au niveau de celle « électriques et électroniques » où 46% s'attendent à une hausse de leurs dépenses d'investissement. Pour le financement des dépenses d'investissement, 60% des industriels envisagent de recourir aux financements propres et 40% aux crédits. Ce constat reste valable pour l'ensemble des branches à l'exception des industries « mécaniques et métallurgiques » où 29% des industriels envisagent de recourir à l'autofinancement et 67% au crédit.