Plus de trois industriels sur quatre qualifient de « moyen » le climat général des affaires dans leurs branches d'activité au cours du deuxième trimestre de 2013 et s'attendent à ce qu'il le restera durant le troisième trimestre de 2013, note Bank Al-Maghrib dans son enquête mensuelle de conjoncture au titre du 2ème trimestre 2013. Cette proportion atteint 80% dans les industries chimiques et para-chimiques, 76% dans les industries mécaniques et métallurgiques, 67% dans les branches « agro-alimentaires » et « textiles et cuir » et 61% dans les industries électriques et électroniques. Au cours du deuxième trimestre 2013, les entreprises ont qualifié globalement leurs conditions de production de normales. Ainsi, 88% d'entre elles ont déclaré qu'elles se sont approvisionnées dans des conditions normales, 69% ont indiqué que leurs effectifs n'ont pas subi de changements et 93% ont jugé le climat social « calme ». Ces constats restent valables pour l'ensemble des branches d'activité, à l'exception des industries électriques et électroniques où 34% des entreprises ont déclaré avoir augmenté leurs effectifs contre 6% globalement. Quant aux contraintes limitant le développement de la production des entreprises, elles seraient restées inchangées par rapport à T1-2013. Ainsi, 32% des entreprises évoquent l'accentuation de la concurrence, 29% l'insuffisance de la demande et 12% le coût élevé des intrants. Les industries « textiles et cuir » et « électriques et électroniques » se distinguent par une relative forte proportion des entreprises qui déclarent l'insuffisance de la demande comme principal facteur limitant le développement de laproduction. Selon l'enquête de la Banque centrale, 57% des industriels estiment que leurs coûts unitaires de production ont stagné durant le deuxième trimestre 2013 et 23% les déclarent en baisse. Cette évolution reflète la stagnation des coûts de l'énergie pour 79% des entreprises, des salaires pour 70% et des coûts financiers pour 67%. En ce qui concerne les coûts des matières premières hors énergie, les industriels sont restés partagés entre la hausse (35%), la stagnation (38%) et la baisse (26%). Par branche d'activité, les coûts unitaires de production auraient stagné au niveau des industries « agro -alimentaires», « textiles et cuir » et « mécaniques et métallurgiques », alors que dans les industries « chimiques et para-chimiques » plus du tiers des entreprises déclarent une baisse (35%), et ce en relation avec la diminution des coûts des matières premières hors énergie. Au niveau des industries « électriques et électroniques », 52% des industriels estiment que leurs coûts unitaires de production ont augmenté, en liaison avec les hausses des coûts des matières premières hors énergie (59%) et des frais financiers (92%). Situation de la trésorerie dégradée pour 48% des industriels La situation de la trésorerie des entreprises du secteur industriel, durant le deuxième trimestre de l'année en cours, a été normale selon 50% des industriels et dégradée pour 48%. Les difficultés de trésorerie qu'auraient rencontrées les entreprises seraient liées à la baisse des ventes (58%), la réduction des délais fournisseurs (37%), les difficultés de recouvrement (60%) et l'augmentation des charges non financières (69%). Concernant les charges d'impôts, elles ont été évoquées par 41% des entreprises. Par branche d'activité, la situation de la trésorerie serait normale pour 75% des entreprises des industries agro-alimentaires, 68% pour celles de l'industrie mécanique et métallurgique et 82% pour les activités « électriques et électroniques ». En revanche, 60% des industriels de la branche « chimiques et para-chimiques » jugent leur situation de trésorerie en dégradation. Dans les industries « textiles et cuir », les entreprises sont partagées entre une situation de trésorerie normale (49%) et dégradée (48%). Accès au financement normal L'accès au financement bancaire en T2-2013 a été qualifié de « normal » par 59% des industriels et de « difficile » par 33% d'entre eux. Quant au coût du crédit bancaire, il n'aurait pas changé selon 82% des entreprises. S'agissant des dépenses d'investissement, elles sont restées inchangées pour 60% des entreprises et en hausse pour 23% d'entre elles. Pour les trois prochains mois, 57% des industriels ne s'attendent pas à un changement de leurs dépenses d'investissement et 30% anticipent leur hausse. Pour le financement de leurs investissements, 77% des industriels envisagent de recourir aux financements propres et 22% au crédit. Par branche d'activité, l'accès au financement bancaire au deuxième trimestre de l'année a été « normal » selon 86% des industriels des branches « agro-alimentaires » et pour 99% de ceux des activités « électriques et électroniques». En revanche, les industriels de la branche « mécaniques et métallurgiques » sont restés partagés entre un accès « normal » (45%), « difficile » (30%) et « facile » (25%). Dans les industries « chimiques et parachimiques » et « textiles et cuir », l'accès au financement a été « normal » selon 55% et 69% des entreprises et « difficile » selon 40% et 31% respectivement. Le coût du crédit est resté, quant-à-lui, inchangé selon plus de 80% des entreprises pour toutes les branches, sauf dans les industries mécaniques et métallurgiques où 60% déclarent qu'il n'a pas subi de changement tandis que 40% l'ont indiqué en hausse. Concernant les dépenses d'investissement, plus de 60% des industriels des branches « agroalimentaires» et « chimiques et para-chimiques » déclarent des dépenses inchangées par rapport au trimestre précédent et plus de 20% les indiquent en hausse. En revanche, ces dépenses ont augmenté dans les industries électriques et électroniques selon 60% des entreprises et stagné selon 21%. Quant aux industries mécaniques et métallurgiques, 56% des interrogés déclarent que leurs dépenses n'ont pas subi de changement tandis que 28% les indiquent en baisse. En ce qui concerne le financement de l'investissement, les industriels des différentes branches envisagent de recourir en premier lieu à l'autofinancement et en second lieu au crédit bancaire, sauf au niveau des industries agro-alimentaires, où 53% des entreprises comptent financer leur investissement par le crédit bancaire.