Vous êtes ici : Actualités / Economie / Conjoncture : les patrons gardent espoir L'économie marocaine est sous de bons auspices au terme du second trimestre. La conclusion de la note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) tout comme l'enquête de conjoncture réalisée par Bank Al-Maghrib (BAM). En effet, dans sa globalité la situation économique a été marquée par « une amélioration au 2e trimestre de l'année en cours, même-si les effets positifs de la nouvelle campagne agricole sur l'activité économique semblent peu palpables dans l'immédiat », souligne-t-on dans la note de conjoncture. Dans le détail, les échanges extérieurs du secteur agricole et de l'agroalimentaire affichent une hausse de 9,4 % des exportations, après avoir accusé une baisse de 2,9 % au premier trimestre 2013. Pour la pêche côtière et artisanale, le volume des débarquements s'est raffermi de 7,9 % en glissement annuel. Sur le plan des activités secondaires, la production des dérivés de phosphate maintient sa bonne orientation, progressant de 5,9 % à fin mai 2013, après une diminution de 9,1 % une année passée. De son côté, l'énergie électrique, appelée nette, a progressé de 0,6 % au premier semestre en variation annuelle, tandis que les ventes d'électricité ont enregistré un léger repli de 0,8 % en glissement annuel à fin juin 2013. A contrario, l'autre source d'énergie, le raffinage notamment, a été marquée par une baisse à fin mai 2013. En effet, le volume des entrées de la raffinerie a atteint près de 2,5 millions de tonnes, en baisse de 18,6 % en glissement annuel. Par ailleurs, les services se sont bien portées avec un renforcement de 3% du nombre d'arrivées touristiques et une bonne orientation du secteur des télécommunications. En effet, le parc global de la téléphonie mobile s'est chiffré, à fin mars 2013, à 39,5 millions d'abonnés, en progression de 9,1 % comparativement à la même période de l'année passée. Celui des abonnés d'Internet poursuit sa croissance consolidée (+17,9 %), alors que le nombre d'abonnés à la téléphonie fixe a reculé de 11,3 % à 3,1 millions d'abonnés). Un moral au beau fixe Face à cette conjoncture, les professionnels estiment majoritairement (trois sur quatre) que le climat général des affaires est moyen. Ils s'attendent également à ce qu'il le restera durant le troisième trimestre de 2013. Cette proportion atteint 80% dans les industries chimiques et para-chimiques, 76% dans les industries mécaniques et métallurgiques, 67% dans les branches « agro-alimentaires » et « textiles et cuir » et 61% dans les industries électriques et électroniques. Les conditions de production sont également qualifiées de normales. Ainsi, 88% d'entre eux ont déclaré qu'elles se sont approvisionnées dans des conditions normales, 69% ont indiqué que leurs effectifs n'ont pas subi de changements et 93% ont jugé le climat social « calme ». Ces constats restent valables pour l'ensemble des branches d'activité, à l'exception des industries électriques et électroniques où 34% des entreprises ont déclaré avoir augmenté leurs effectifs contre 6% globalement. Quant aux contraintes limitant le développement de la production des entreprises, elles seraient restées inchangées par rapport au premier trimestre de l'année en cours. Ainsi, 32% des entreprises évoquent l'accentuation de la concurrence, 29% l'insuffisance de la demande et 12% le coût élevé des intrants. Les industries « textiles et cuir » et « électriques et électroniques » se distinguent par une relative forte proportion des entreprises qui déclarent l'insuffisance de la demande comme principal facteur limitant le développement de la production. Pour ce qui est du coût, 57% des industriels estiment que leurs coûts unitaires de production ont stagné durant le deuxième trimestre 2013 et 23% les déclarent en baisse. Cette évolution reflète la stagnation des coûts de l'énergie pour 79% des entreprises, des salaires pour 70% et des coûts financiers pour 67%. En ce qui concerne les coûts des matières premières hors énergie, les industriels sont restés partagés entre la hausse (35%), la stagnation (38%) et la baisse (26%). Par branche d'activité, les coûts unitaires de production auraient stagné au niveau des industries « agro-alimentaires », « textiles et cuir » et « mécaniques et métallurgiques », alors que dans les industries « chimiques et para-chimiques » plus du tiers des entreprises déclarent une baisse (35%), et ce en relation avec la diminution des coûts des matières premières hors énergie. Au niveau des industries « électriques et électroniques », 52% des industriels estiment que leurs coûts unitaires de production ont augmenté, en liaison avec les hausses des coûts des matières premières hors énergie (59%) et des frais financiers (92%).