Il est temps pour que toute la communauté africaine se mobilise pour une meilleure prise en charge de l'entretien routier en œuvrant tous ensemble à définir de nouvelles stratégies pluriannuelles, optimales et adaptées pour nos réseaux routiers. Et c'est d'ailleurs l'objectif principal du 1er Congrès africain sur l'entretien, la sauvegarde du patrimoine routier et l'innovation technique qui s''achève aujourd'hui à Marrakech. Cette première édition, marquée par le message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par Abdellatif Menouni, conseiller de Sa Majesté le Roi, s'est adressée principalement aux dirigeants et aux cadres des administrations et des agences en charge de la gestion des infrastructures routières mais aussi différents acteurs du secteur privé, notamment les entreprises spécialisées dans la construction et le traitement routier. Conscients que le secteur des transports et la logistique ne peut évoluer sans le réseau routier, les organisateurs ont décidé d'axer le débat sur le patrimoine routier, son entretien et son traitement. En effet, le patrimoine routier a toujours été un vecteur de la croissance économique par ses effets d'entraînement sur les autres secteurs et sur la vie sociale. Il est considéré comme l'épine dorsale de l'aménagement du territoire et demeure un facteur essentiel au démarrage et au maintien du processus de croissance. Cependant, la condition des routes est un élément qui fait la différence pour toutes ces données. Des infrastructures routières doivent être de qualité et doivent rester en bon état pour jouer efficacement leur rôle. Ainsi, les intervenants se sont réunis pour échanger autour de thématiques importantes relatives au secteur des routes, en l'occurrence les aspects techniques et organisationnels de l'entretien des infrastructures routières, les systèmes de gestion routiers, les modes de financement, la gouvernance et l'innovation technique. Par ailleurs, un intérêt particulier a été accordé aux techniques routières bitumineuses, aux techniques de traitement des sols, à l'entretien des routes non revêtues, à l'entretien des ouvrages d'art, à l'environnement de la route, au retraitement et recyclage dans le contexte actuel de raréfaction des ressources traditionnelles, du besoin de réemploi des matériaux de chaussée et de réduction de l'empreinte carbone de la construction routière. Les derniers développements technologiques ont été présentés ainsi que les enseignements tirés de la mise en œuvre de ces techniques par d'autres pays. Dans ce sens, Aziz Rabbah, ministre de l'équipement, du transport et de la logistique, a mis en exergue l'expérience du Royaume dans l'industrie du transport, des infrastructures routières et des travaux publics, exprimant la disposition du Maroc à partager son expérience riche en la matière avec la Guinée. M. Rabbah a précisé que «cette rencontre a permis d'identifier la coopération technique et d'étudier également le domaine de la connectivité aérienne, terrestre et maritime entre les deux pays, appelant à la création des joint-ventures entre les deux pays». Il est à signaler que cet événement a été organisé par le ministère de l'équipement, du transport et de la logistique, en partenariat avec l'Association marocaine permanente des congrès de la route (AMPCR) et l'Association mondiale de la route (AIPCR).