Le nombre d'immigrés clandestins qui ont tenté de débarquer en Espagne à travers le détroit de Gibraltar et les Iles Canaries a baissé de 23%. Selon les chiffres publiés par le ministère espagnol du travail à Madrid, le nombre d'étrangers arrêtés alors qu'ils tentaient d'entrer en Espagne clandestinement à bord d'embarcations artisanales (pateras) ou de Zodiac puissants, s'est élevé, au mois d'octobre, à 13.053 immigres, soit une baisse de 23% par rapport au même mois de l'année 2003. Sur la cinquantaine de nationalités de ces candidats malheureux à l'immigration, les Marocains viennent en tête et forment près de la moitie du contingent (6404 sur 13.053), suivis par les Maliens (2.188), les Gambiens (1.308) et en fin de liste les Mauritaniens (180). A l'examen de ces données officielles, il semble que le phénomène prend une courbe de plus en plus descendante depuis le mois de mai dernier et que les filières de l'immigration clandestine préfèrent, de plus en plus, la traversée de l'océan Atlantique en direction des Canaries, beaucoup plus longue et plus périlleuse, à la "ligne" traditionnelle via le détroit de Gibraltar. Durant les dix premiers mois de l'année 2004, cette tendance à la baisse s'est également confirmée au niveau des embarcations confisquées par les autorités (631), soit une baisse de moins de 24% par rapport à la même période de l'année dernière (832).