Les ressources en eau mobilisées atteignent 56% du potentiel. La détérioration s'opère avec une certaine disparité territoriale. Certaines régions manquent d'infrastructures de stockage. Si le terme « sécheresse » est actuellement sur toutes les langues, il faut dire que ces trois dernières années ont particulièrement affecté l'ensemble des secteurs d'activités économiques. Selon des statistiques fournies par le ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'environnement, les ressources en eau renouvelables sont évaluées à 29 milliards de m3/an, soit un peu plus de 1000 m3 /an/habitant, alors que les ressources mobilisables ne dépassaient pas 21 milliards m3/an en 1996 (16 milliards à partir des eaux superficielles et 5 milliards des eaux souterraines), soit 830 m3/an/habitant. Les bassins de Sebou, du Bouregreg et de l'Oum R'bia détiennent à eux seuls plus des 2/3 du potentiel hydraulique du pays. Les eaux mobilisées atteignent 56% du potentiel. Pour remédier aux disparités interrégionales, le Souverain avait appelé le gouvernement lors de la dernière session du Conseil Supérieur de l'Eau et du Climat tenu en juin 2001 à « aller plus loin dans la réalisation d'installations de stockage et d'assurer, dans le souci de solidarité interrégionale, le transfert des eaux à partir des bassins excédentaires vers les bassins déficitaires». Pour ce qui est de l'utilisation de l'eau selon les secteurs, l'irrigation reste le principal utilisateur de l'eau au Maroc avec près de 90% de la demande globale, alors que le reste est utilisé pour l'approvisionnement des populations en eau potable et pour le secteur industriel. L'industrie, tous secteurs confondus, consomme 1.088 milliards de m3 d'eau dont 81% constitués par l'eau de mer, 14% proviennent des eaux superficielles, 4% de l'eau potable et 1% des eaux souterraines.