Abdallah Kadiri joue les instituts de sondages de la force électorale de son propre parti. Le leader du PND table sur 40 à 50 sièges au terme du scrutin législatif de septembre. M. Kadiri qui a déjà la clé cherche la serrure du succès… Les listes électorales du PND sont fin prêtes. Les têtes de listes sont convoqués, ce jeudi 29 août, au siège du parti pour recevoir leur accréditation en présence du leader du parti Abdallah Kadiri. Celui-ci assure que sa formation a couvert pratiquement l'ensemble (au nombre de 91) des circonscriptions du pays. M. Kadiri ne cache pas son enthousiasme et sa fierté. “65% à 70% de nos candidats sont des universitaires, explique-t-il. Il s'agit de nouveaux visages qui sont connus dans leurs régions respectives“. Ainsi de Mohamed Berred (ingénieur agronome) à Kénitra, le chirurgien El Halimi, à Tadla Zaouiat Cehikh, le docteur Behlioui à Moulay Rachid-Sidi Othmane et le professeur Ouazzani Beriane à Casa-Anfa. Deux anciens UC ont rejoint les rangs du PND. Il s'agit du docteur Abdelmajid Allali, ex-député, qui se présente sous la bannière du PND à Settat-Ben Ahmed et de Abdelmajid El Hor, qui bat campagne à Agadir Ida Outanane. La vieille garde du PND, celle qui a un mandat électif à défendre, est dans la course. Présenté comme le numéro deux du parti, Haj Ali Kayouh à Taroudant Sud. Son fils, Abdessamad, actuel député, se représente aussi dans la région. La grande gueule Chakir Taher tentera de rempiler à El Jadida. Le chef du groupe parlementaire, Larbi Salmi, est tête de liste à Salé. Le chef, lui, a décidé de démissionner de la deuxième Chambre pour entrer en compétition dans son fief à Berechid. Abdallah Kadiri est le seul cas du genre, du moins jusqu'à présent, à prendre le risque de briguer la députation au suffrage universel direct. L'intéressé estime que la première Chambre sied mieux à son ambition et à sa notoriété. Abdallah Kadiri est sûr de la bonne étoile de son parti, pense que les profils nouveaux qu'il a présentés, qui ne sont pas des personnalités connues, lui permettent d'envisager l'avenir électoral de son parti avec optimisme. “ Nous tablons, confie-il, tout de go, sur 12 à 15 % des sièges, soit entre 40 et 50“. À croire M. Kadiri, le PND aura une place de choix au sein du prochain gouvernement. Un autre cadre du parti renchérit que le parti des ruraux connaît mieux que ses adversaires les problèmes et les aspirations du Maroc et qu'il est suffisamment proche des soucis du monde rural. Un super ministère chargé du monde rural ne déplairait pas à Abdallah Kadiri, dont le parti a choisi la clé comme symbole. Le PND et son leader ne sont pas loin de penser qu'ils possèdent la clé du succès. Celle qui ouvrirait les portes de l'espoir pour un pays qui se cherche. Pourvu que la réalité du terrain ne démente pas, le 27 septembre, les rêveries du colonel Abdallah Kadiri.