Le PND a tenu, le week-end dernier, son 5ème congrès national. Abdallah Kadiri devait être réélu pour un nouveau mandat à la tête du parti. Le PND (Parti national démocrate) a tenu, samedi et dimanche à Rabat, son 5ème congrès national, rendez-vous pour lequel le parti de Kadiri s'est choisi “Démocratie et modernité, défi du nouveau règne” comme thème. En présence de quelque 4.000 participants, dont près de 2.000 congressistes avec une remarquable présence des militants PND des régions du Sahara marocain, Abdallah Kadiri a prononcé un discours où il trace la voie de son parti qu'il veut partie intégrante d'une alliance libérale de centre-droit dont la finalité est de servir le pays. Le secrétaire général du PND n'a pas été “tendre” avec l'actuel gouvernement et l'actuelle majorité de Jettou qualifiant le scrutin législatif de septembre 2002 d'“occasion ratée” avec le concours de “l'argent sale et des complots”. Résulat pour Kadiri, le Maroc s'est retrouvé, surtout après le scrutin communal, avec des “gens incapables de gérer la chose locale, un Parlement quasi absent et des conseils préfectoraux, provinciaux et régionaux sans rôle effectif”. Que propose Abdallah Kadiri, dont le parti est membre d'une “opposition faible qui n'a rien face à une majorité qui a tout”, selon ses termes ? Pas moins que la mise en place d'un gouvernement national à mandat limité dans le temps avec un plan d'urgence et des objectifs économiques et sociaux bien précis. C'est à ce gouvernement, affirme le patron du PND, que reviendra aussi la charge de préparer les élections de 2007 pour que tout le monde puisse assumer ses responsabilités “devant la Patrie, l'Histoire et les citoyens”. Abdallah Kadiri ne s'arrête pas à ce plan. Il va plus loin pour demander, à l'occasion des prochaines échéances électorales, que soit réservée une liste nationale dédiée aux cadres des partis politiques. Pour lui, cette liste permettra d'obtenir un tiers des députés recrutés parmi les cadres pour barrer la route aux “opportunistes” et mettre fin au phénomène de la transhumance partisane. Ce sont les grandes lignes de la “voie” que trace Kadiri pour le Maroc. Pour son parti, il réserve un autre sort qu'il veut “glorieux” et ancré dans la modernité. Avec une plus grande présence pour les jeunes à l'image des centaines qui ont assailli les tribunes de la salle couverte du Complexe Moulay Abdallah à Rabat. Le temps de ce 5ème congrès, tout le paysage était “passé” au symbole du PND avec des clés partout et des banderoles rappelant les fondements du parti. A Abdelouahab Doukkali, dont une chanson égayait ce début de journée d'un samedi caniculaire, succéderont des versets coraniques et l'hymne du parti. A la tribune prévue spécialement pour l'ouverture des travaux, Kadiri, entouré de Milouda Hazib et Saïd Tadlaoui, demandera à lire la Fatiha pour le repos de l'âme de grandes figures du PND décédés depuis 2000, date de la tenue du 4ème congrès et dont Abdelkader Raïss, membre du bureau politique. Sauf véritable imprévu, Kadiri devait être réélu secrétaire général du PND comme l'atteste le consensus dont il fait l'objet parmi congressistes et grosses “pointures” du parti. Cette décision revenait au congrès qui devait se prononcer hier dimanche en début d'après-midi. C'est à cette instance, 2.000 congressistes avec 100 à 200 par région, que devait également revenir la décision d'augmenter ou de diminuer le nombre des membres du bureau politique. Le sortant, composé initialement de 21 membres, n'en recensait plus que 15. Les autres membres ont démissionné. Tous les partis marocains étaient représentés au congrès du PND. Parmi les invités, MM. Laenser, Saâd Alami, Lahcen Daoudi, Mahmoud Archane ou Driss Lachgar ne pouvaient passer inaperçus. Même en présence d'acteurs et de personnalités artistiques ou sportives…