Abdellah Kadiri a été réélu secrétaire général du PND qui s'est doté d'un bureau politique de 31 membres dont cinq femmes. Grande nouveauté, le parti des ruraux se met aussi aux quotas. Abdellah Kadiri a été reconduit à son poste de secrétaire général du PND (Parti national démocrate) à l'issue du cinquième congrès de ce parti tenu, les 24 et 25 juin, à Rabat. Kadiri se retrouve ainsi, de nouveau, à la tête d'un bureau politique de 31 membres dont cinq femmes. Parmi ces dernières, figure Milouda Hazib qui siègera aux côtés de quatre « nouvelles», soit une représentation féminine de 20% alors que le PND ambitionnait de porter ce pourcentage à 25%. La même décision, respectée cette fois, a été prise pour la participation des jeunes (moins de quarante ans) qui font leur entrée dans toutes les instances de décision du PND à raison de 25 %. Y compris pour un comité central dont le nombre des membres a été porté à 460 au lieu de près de 200. Dans cette instance, sont représentés de facto les secrétaires des fédérations, des confédérations et des organisations parallèles du PND. D'ailleurs, lors de ce cinquième congrès, les 2.000 congressistes n'avaient pas à trop se casser la tête du moment que le comité central a été élu lors des congrès régionaux tenus à travers le pays lors des préparatifs. La seule région à ne pas avoir tenu le sien est celle de Béni-Mellal. D'où, selon Milouda Hazib, les problèmes qui ont surgi lors de l'élection des membres du bureau politique. Adil Maâti, conseiller PND et l'un des vices-président de la deuxième chambre, avait en effet manifesté son mécontentement de ne voir aucun militant de Béni-Mellal figurer dans la composition du nouveau bureau politique. Pour ce scrutin, le cinquième congrès du PND avait choisi de procéder par listes. Résultat des courses, les congressistes se sont retrouvés avec une seule et unique liste menée par Kadiri et incluant les noms de tous les membres sortants (sauf Abdelkader Raïss, décédé) en plus des 16 nouveaux. Cette liste, validée par la commission des candidatures, a été ensuite soumise aux congressistes qui l'ont votée par consensus. Selon un responsable de ce parti, tout s'est passé dans la transparence et il n'y avait pas la moindre tentative de marginaliser qui que ce soit. D'ailleurs, ajoute-t-il, il a été proposé aux congressistes qui le désiraient de présenter une ou plusieurs autres listes avec un dernier délai fixé à midi, dimanche dernier. Proposition qui n'a pas été suivie. Et, logiquement, c'est la liste de Kadiri qui a « raflé » les voix PND pour un nouveau mandat.