Si le rassemblement de moteurs automobiles au Maroc pour les exporter à l'étranger relevait, aux yeux du président de l'AMICA, de l'onirisme à un moment, il s'est transformé, mardi à Rabat, en réalité. Pour autant, le feeling partagé, lors du lancement de l'écosystème «moteurs et transmission», n'empêche pas Hakim Abdelmoumen de se projeter dans l'avenir. «Nous avons d'autres écosystèmes pour le futur», avance le président de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA) en rappelant que les premiers écosystèmes lancés en 2014 «sont en train de porter leurs fruits». Un constat partagé par My Hafid Elalamy qui estime que les professionnels de l'automobile ont été les premiers à comprendre les écosystèmes. Objectifs de l'écosystème moteurs Il s'agit, selon le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, de créer 100.000 emplois, une valeur ajoutée de +25 points, +6,5 milliards de DH de chiffre d'affaires à l'export. Le tout moyennant un investissement total de près de 6,5 milliards de dirhams. Aussi cet écosystème contribuera à augmenter le taux d'intégration de la filière «Powertrain Automobile» de 25 points via le développement du sourcing local. En détail, la mise en place de l'écosystème «moteurs et transmission» permettra de contribuer à atteindre un taux d'intégration de 80% et de compléter la chaîne de valeur automobile à travers l'émergence de nouveaux métiers à forte valeur ajoutée et la fabrication de nouvelles pièces, ainsi que le développement de nouvelles technologies. Perspectives du secteur «Nous allons passer à plus de 100 milliards de dirhams d'exportations à l'horizon 2020», prédit le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique en s'arrêtant sur les différentes phases pour le développement du secteur. La première consiste à solidifier l'existant. La deuxième étant marquée par l'arrivée de PSA. Quant à la troisième phase, elle sera destinée, en 2016, à consolider les filières de l'automobile. Les recommandations de Boussaid «Il ne s'agit pas de signer mais de suivre, ajuster et s'assurer des engagements pris par les uns et les autres», estime le ministre de l'économie et des finances lors de la signature de l'écosystème lancé. «C'est la valeur ajoutée qui va impacter la croissance qu'on cherche», enchaîne Mohamed Boussaid sans manquer de donner des conseils à l'AMICA. «L'AMICA est une association professionnelle, engagée et militante qui travaille par contre dans la discrétion. Il faut que vous parliez un peu!», s'est adressé M. Boussaid au président de l'AMICA.