L'ambition est de créer 10.000 emplois et un CA additionnel à l'export de 6,5MMDH. Boussaïd lance un appel au privé pour l'accompagnement de la filière. C'est une nouvelle pierre à l'édifice. Mardi dernier à Rabat, l'écosystème «Moteurs et transmissions» a été lancé portant ainsi la chaîne de valeur automobile à un palier jusqu'ici jamais franchi. Un contrat de performance a été signé entre les ministres de l'Industrie et des Finances et Hakim Abdelmoumen, président de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA). Cet écosystème ambitionne de créer 10.000 emplois directs à forte valeur ajoutée, générer un CA à l'export de 6,5MMDH et augmenter le taux d'intégration de la filière «Powertrain automobile» de 25 points via le développement du sourcing local. Selon Mly Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, cela permettra de passer à une nouvelle étape d'intégration industrielle. Pour lui, la structuration industrielle du secteur commence aujourd'hui à donner ses fruits augurant d'une performance hors pair à l'exportation. En effet, les estimations du ministre sont assez ambitieuses puisqu'il prévoit un doublement du CA à l'export en 2020, pour passer de 50 à 100 MMDH. Le Maroc est aujourd'hui le seul pays dans la région MENA à disposer d'un écosystème moteur. Une prouesse qui participera fortement à porter le taux d'intégration dans le secteur automobile à 80%. L'écosystème «Moteur et transmissions» trouve un fort potentiel avec PSA qui produira 200.000 moteurs par an. Sans perdre de vue l'effet d'entraînement que le constructeur français est à même d'avoir pour de nouveaux fournisseurs de composants automobiles. S'ajoute à cela la forte demande en Espagne où 2,3 millions de voitures sont produites chaque année. Ne perdons pas de vue non plus le nouveau contrat Renault, qui porte sur un taux d'intégration de 60% dans un premier temps avant de passer à 80% avec la partie moteur notamment. Veillant au grain, Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des finances a mis l'accent sur l'importance du suivi afin de s'assurer que tous les engagements de part et d'autre dans le cadre des écosystèmes sont respectés. L'argentier du pays a attiré l'attention sur la valeur ajoutée produite au Maroc. Il n'a pas manqué non plus de lancer un appel au secteur privé national pour se mobiliser afin d'accompagner cette nouvelle aventure, autrement c'est le privé étranger qui prendra la place.