Les experts de la FIFA arrivent aujourd'hui au Maroc. C'est leur quatrième visite. Lors des trois précédentes candidatures, l'infrastructure sportive a, entre autre, fait défaut au dossier marocain. Qu'en est-il de l'actuelle candidature ? Ce mardi à 21h 30, la commission technique de la FIFA arrive à l'aéroport Mohammed V. Six villes marocaines figurent au menu de la dite-commission, composée de cinq experts internationaux. Complexes sportifs existants ou en chantier, hôpitaux, hôtels, réseau routier ou alors infrastructures de télécommunication, tout sera passé au peigne fin. L'objectif est de juger de la capacité du Royaume à organiser la Coupe du monde en 2010. « Il s'agit de la première candidature réelle de notre pays à l'organisation du Mondial », déclare d'emblée M. Saïd Belkhyat, membre de la commission féminine de la FIFA et du comité exécutif de la CAF. «Depuis 2000, date de la dernière visite des experts de la FIFA dans notre pays pour le compte de la candidature Maroc 2006, beaucoup de choses ont changé, surtout au niveau des infrastructures sportives, hôtelières et routières», précise M. Belkhayat. Pour ce dernier, un élément de taille s'est ajouté à la présente candidature nationale. Il s'agit de l'engagement du gouvernement vis-à-vis du dossier. Le Premier ministre, Driss Jettou, a garanti en effet, au cas où le Maroc serait désigné à accueillir le Mondial en 2010, la construction de stades de Meknès et d'El Jadida ainsi que le futur Grand Stade de Casablanca. «C'est la première fois que trois ministres marocains s'adressent aux responsables de la FIFA pour les convaincre des atouts de notre candidature», rappelle le responsable fédéral. C'était le 30 septembre dernier à Zurich, lors de la présentation officielle du dossier technique marocain. Le président délégué de l'association Morocco 2010 mise également sur ces changements. Saâd Kettani, lors de sa première sortie officielle en juillet dernier à Casablanca, était clair là-dessus. «Notre pays a de grandes chances d'organiser le plus grand rendez-vous footbalistique de la planète. Il suffit d'y croire et de disposer d'un dossier technique en béton, ce qui a fait défaut aux précédentes candidatures marocaines», avait-il déclaré en insistant sur le fait que les maquettes de stades, qui composaient l'ossature des trois dossiers nationaux, ont cédé la place à des infrastructures sportives bien réelles, répondant aux normes de la Fédération internationale de football (FIFA). En effet, en plus des trois complexes existant à Casablanca, Rabat et Fès, deux stades sont actuellement en construction, à Tanger et Marrakech. Les travaux de construction de celui d'Agadir débuteront en décembre prochain. Cet optimisme est partagé par M. Belkhayat, un habitué des coulisses de l'instance internationale et très proche des précédents dossiers nationaux. «Lors des trois précédentes candidatures, le Maroc avait des concurrents de taille. Il s‘agissait des Etats-Unis, de la France et de l'Allemagne. Nous n'avons qu'une chance sur 100 de gagner la confiance de la FIFA et d'abriter le plus grand événement footbalistique de la planète, le poids de ces pays développés, européens et nord-américain, étant très grand », estime M. Belkhyat. Mais cette fois-ci, la donne a changé. La FIFA, respectant le principe de rotation des continents dans la désignation du pays hôte de la Coupe du monde, a décidé d'organiser cette manifestation sportive en terre d'Afrique. «Je considère que la candidature marocaine a une chance sur deux de l'emporter, notre principal concurrent étant un pays africain. Pour faire face à l'Afrique du Sud, le Maroc a une chance sur deux d'abriter cette compétition mondiale», ajoute le membre de l'exécutif de la Confédération africaine de football.