ALM : Quoi de neuf après votre apparition à la série «Waadi» ? Soumaya Akaaboune : Le public verra «Fettouma» dans un autre style. Parallèlement, j'attends la confirmation à propos d'un projet en octobre à l'étranger. Pour l'heure, j'ai pris un petit moment avec la famille. Quelle serait la valeur ajoutée de votre rôle à «Waadi» après un long parcours à l'étranger ? Il n'y a pas plus grande fierté que celle d'être chez soi ! Pour moi, c'était une très belle expérience de partir. J'ai énormément appris de par mon travail avec les étrangers. Mais l'un n'empêche pas l'autre. Donc, le fait de me retrouver dans mon pays, puisque je suis tangéroise, est merveilleux. Je suis arrivée ici il y a 7 mois environ. D'autant plus que la collaboration avec Yassine Fennan était une belle expérience puisqu'il nous a inspiré la confiance en nous-mêmes. Aussi, j'ai eu un beau rôle dans «Maktouaâ men chejra» d'Abdelhay Laraki. Cela ne vous incite-t-il pas à vous installer au Maroc ? Je vais là où il y a du travail. Mon mari est un réalisateur aux Etats-Unis, alors on essaie d'équilibrer notre vie. Je ne vous cache pas que je passe plus de temps ici que là-bas parce que je veux que mes enfants soient imprégnés de la culture marocaine. Quelle est la différence entre un tournage marocain et un autre étranger ? Aucune expérience n'est comparable. Il est évident que le cinéma est une industrie qui rapporte des milliards aux Etats-Unis où l'acteur a un box-office. Au Maroc, c'est différent. L'artiste le fait par amour. En ce qui concerne la production d'Image Factory, celle-ci a bien fait les choses. D'ailleurs je n'ai pas eu de problème d'y collaborer puisque l'équipe est professionnelle et engagée.
Et comment évaluez-vous votre participation à la série «Waâdi» ? A vrai dire, j'ai aimé jouer le rôle de Fettouma dans la série. Là où j'ai incarné le rôle d'une femme forte, sans mari, ayant la capacité d'être tolérante bien que riche. D'ailleurs, ce n'est pas la richesse ou la pauvreté qui font la personne mais les bonnes manières. Et comme vous le savez, les bourgeois ne sont pas très appréciés ! Pour ma part, je me suis mise dans ce rôle en m'interrogeant constamment sur le feeling du public. Comment avez-vous décroché ce rôle? C'est un scénariste et coach qui m'avait rencontrée et proposée pour le rôle. Après quoi, la société de production Image Factory a fait appel à moi. Entre-temps, la productrice, Hinda Sikal, qui a également conçu l'histoire de la série, cherchait une actrice qui aura beaucoup d'expérience pour ce rôle. Elle avait même cherché à lancer un casting en Egypte. Quand elle m'a rencontrée au Maroc, j'ai lu l'histoire ainsi que le rôle de Fettouma et je l'ai trouvé génial ! Vous vous êtes éclipsée de la télé marocaine avant « Waadi » quand même… J'avais déjà travaillé avec Farida Bourkia, Moumen Smihi et Jilali Ferhati, entre autres, quand j'étais très jeune. Par la suite, je suis partie en Belgique, là où j'ai fait «Mudra», une école internationale des interprètes du spectacle à Bruxelles, suite à la connaissance du grand chorégraphe Maurice Béjart. Entre autres, je suis également partie à Broadway, où j'ai participé à des spectacles et pièces de théâtre. Votre fils se fraie une carrière en cinéma. Seriez-vous une famille d'artistes? Effectivement, mon petit garçon fait à son tour ses premiers pas dans le domaine. Quant à être une famille d'artistes, on le serait de par mon métier et celui de mon mari. Et bien avant que je me lance dans le domaine, mon père, qui était gendarme, se passionnait pour l'art. Il recevait tout le temps des musiciens à la maison à l'instar de Jil Jilala et Nass Elghiwane, des écrivains comme Taher Ben Jelloun, ainsi que des artistes-peintres tel Abdellatif Zine. A son tour, ma mère était designer. Elle créait des modèles de costumes et des décors de films.