ALM : En jouant dans le film «The shooting of Tom Hurndal», est-ce que vous visez le professionnalisme au niveau international? Amr Waked : J'aimerais bien que l'acteur arabe soit connu dans le monde en se produisant dans des productions traitant de différents thèmes d'actualité et au niveau international. Seulement, je crois qu'il n'est pas libre d'accepter tous les rôles qu'on lui propose par principe ou par respect pour son public. Personnellement, je n'ai jamais rêvé de jouer dans des productions cinématographiques étrangères. Mais tout a changé puisque j'ai vécu une belle expérience en interprétant le rôle de deux personnages tirés de deux histoires réelles. Je viens de participer à la série télévisée «House of Sadam». C'est une coproduction anglo-américaine (de la chaîne anglaise BBC et la chaîne américaine HBO), où j'ai interprété le personnage de Hussein Kamel El Majid, le beau-fils de Sadam Hussein et le mari de sa fille Raghad. J'ai joué dans le film anglais «The Shooting of Tom Hurndal qui a été produit par la chaîne artistique anglaise «Channel». C'est un bon film qui raconte la mort tragique du jeune pacifiste britannique Tom Hurndall par un sniper israélien et où j'ai interprété le rôle de Mohamed, un activiste palestinien. Comment expliquez-vous votre passage du rôle du mauvais garçon à celui du personnage romantique? En tant qu'acteur, je dois interpréter tous types de rôles pour prouver mon professionnalisme. C'est vrai que je me suis lancé depuis quelque temps dans l'interprétation des rôles plus romantiques. Mais cela ne veux pas dire que je ne jouerais que dans des films romantiques. Puisque j'aime interpréter surtout les rôles de personnages difficiles et plus compliqués. Je trouve que le changement dans les rôles est très utile pour l'artiste. Quels sont les plus beaux rôles que vous avez joués au cinéma? J'aime tous les personnages que j'ai joués notamment mon rôle du médecin Youssef dans «Janat Al Asmak» (Le jardin de poisson). J'ai fourrni beaucoup d'efforts pendant le tournage pour réussir ce travail. C'est un bon film réalisé par Yousri Nasrallah et avec la participation d'une pléiade de célèbres artistes tels Hind Sabri, Gamil Ratib, Ahmed El Fichaoui, Samah Anouar, Bassim Samra et la Tunisienne Dora. Comment avez-vous découvert votre passion pour le cinéma ? Je me rappelle quand j'étais encore enfant, je suis allé au cinéma pour voir le célèbre film anglais «Jahim Al Kababira» «L'enfer des géants». J'étais fasciné par ce que je voyais. J'ai voulu être parmi ceux qui ont collaboré à la création de cette merveille. J'ai vite senti naître en moi un grand amour pour le cinéma. Des années plus tard, j'ai voulu réaliser une partie de mon rêve en intégrant la troupe de théâtre universitaire. J'ai ainsi réussi à avoir une expérience et de participer dans plus de quinze pièces de théâtre professionnel. Et c'est le réalisateur Oussama Fawzi qui m'a encouragé pour faire du cinéma grâce à son film «Janat Chayattine» (Le paradis des diables). Qu'est-ce qu'apportent les festivals de cinéma aux jeunes acteurs comme vous? Nous les considérons d'abord comme de belles rencontres où nous avons la possibilité de voir des films de qualité. Puisqu'ils sont choisis généralement par un jury de professionnels avant d'être présentés au cours de ces festivals. En tant qu'acteur professionnel, je crois qu'ils sont utiles et un moyen d'échange d'expériences pour tous les artistes notamment comédiens, réalisateurs, scénariste set producteurs. Les jeunes générations d'artistes profiteront mieux de ces occasions pour mieux avancer dans leur carrière.