A Tanger, l'acteur marocain Abdellah Lamrani vit ses grands moments d'artiste. Il est parmi les artistes les plus appréciés et aimés par le public marocain. «Je suis très heureux d'avoir participé à ce festival avec le film «Le prince de Ouarzazate» du jeune réalisateur Fouad Challa, qui figure au panorama du court-métrage marocain. Ce type d'événements représente un bol d'oxygène pour les professionnels. Car, ils y ont l'occasion de se ressourcer dans une ambiance 100% cinéma», déclare ce grand acteur. Abdellah Lamrani confie sa joie de renouer avec son public mais aussi avec ses anciens amis et artistes qui ont participé, eux aussi, à cet événement cinématographique. Et comme dans la plupart de ses rôles que ce soit au cinéma ou au théâtre, Abdellah Lamrani reste l'homme au grand cœur. Et comme tous les Marrakchis, dont il fait partie, l'acteur fait preuve d'un sens de l'humour qui met à l'aise tous ceux qui l'entourent. Flash-back sur le parcours de l'acteur marocain. Abdellah Lamrani a été prédestiné à devenir acteur dès son enfance. Il ne peut cacher sa fierté lorsqu'il évoque ses années d'études, à la fin des années 50, à l'école du théâtre de Rabat où il a marqué ses débuts de jeune comédien. «Je participais aux pièces de théâtre à l'école et j'ai eu beaucoup de chance lorsqu'on m'a sélectionné pour suivre mes études à l'école de théâtre de Rabat. Mes débuts ont été surtout marqués par ma participation, en 1962, au grand film hollywoodien «Lawrence d'Arabie» avec Omar Sharif», raconte-t-il. Fraîchement diplômé de l'école du théâtre, il intègre, en 1962, la troupe Maâmora avant de rejoindre celle de la radio et télévision à la RTM. Abdellah Lamrani a joué, en parallèle, des rôles dans le cinéma et le théâtre. «J'ai travaillé avec presque tous les réalisateurs marocains. Je garde avec eux, mais aussi avec les cinéastes et comédiens marocains, de très bonnes relations», tient-il à souligner. Depuis les fabuleux débuts de son parcours, Abdellah Lamrani a toujours été appelé à jouer dans les grandes productions étrangères, tournées à Ouarzazate et Arfoud, et à travers lesquelles il a côtoyé les cinéastes et les comédiens les plus renommés au niveau international. Il vient d'ailleurs d'interpréter le rôle principal dans une grande production anglaise de la chaîne française Canal +. Il s'agit d'un épisode faisant partie d'une série télévisée sur les prophètes d'une durée d'une heure et demie sur «Le prophète Elias». Abdellah Lamrani est arrivé à se construire un nom parmi les plus grands qui ont marqué le cinéma marocain. Des multiples films où il a brillé, il avoue avoir particulièrement apprécié les personnages qu'il a interprétés dans les deux films du réalisateur marocain Hassan Benjelloun : «Les amis d'hier» et «La chambre noire». Il a aussi aimé ses rôles respectifs dans les deux films : «La Symphonie marocaine» et «Taif Nizar» de Kamal Kamal. Le parcours de l'artiste Abdellah Lamrani se distingue aussi par sa participation dans les grandes productions télévisées et cinématographiques arabes. Le public marocain se rappelle certainement de ses rôles dans les deux télé feuilletons syriens : «La parade de la victoire» et «Sakr Kouraïch». L'acteur vient de jouer, également, dans la série télévisée saoudienne «Les murs» («Al Assouar»), dont l'histoire décrit la société arabe moderne. A 66 ans, Abdellah Lamrani est un homme heureux ! Il a réalisé un rêve d'enfance : devenir comédien. Sa maîtrise lui a valu plusieurs distinctions, dont les quatre hommages, qu'on lui a rendu, au cours des grands événements cinématographiques tel que le Festival international du film de Marrakech.