Elle se veut conforme aux standards internationaux tout en répondant à la fameuse équation formation/emploi. Ses fondateurs Grégory Gueneau et Pierre-Yves Tual sont animés d'une détermination managériale à vouloir répondre aux besoins du marché national de plus en plus en quête de profils non seulement imbibés de compétences mais aussi dotés de savoir être, ce qui n'est pas forcément facile à dénicher comme candidats actuellement. Le témoignage de Philippe Montant, cofondateur de ReKrute.com, est édifiant à plus d'un titre : «Nous avons beaucoup de demandes de la part de nos clients de cadres dans le middle management qui représentent la courroie de transmission. Cette catégorie est malheureusement difficile à recruter car elle manque de savoir-être. Il faut qu'ils puissent rentrer dans une posture de coach et cela c'est difficile à trouver sur le marché actuel». Partant de cette réalité du marché, les nouveaux dirigeants ont voulu donc se démarquer par des programmes pédagogiques fortement influencés par les chefs d'entreprises de telle sorte à ce que le gap soit comblé naturellement et à la base… Le challenge est grand quand on sait que l'entreprise marocaine n'est pas forcément outillée pour identifier qualitativement ses besoins. Le seul indicateur qui semble préoccuper le manager étant le chiffre d'affaires ! «L'entreprise doit être partie prenante de la pédagogie de l'école», décrète Grégory Gueneau, directeur de Adalia. L'offre est en effet orientée besoins d'entreprise, tant dans la formation Bac +3, où dès la seconde année les futurs lauréats devront choisir clairement leur spécialité pour intégrer rapidement un métier à leur sortie, que dans l'offre mastères qui se décline en 6 spécialités. Au-delà du contenu pédagogique, les équipes misent sur le bien être des étudiants qui devraient trouver à la prochaine rentrée académique un équipement technologique de pointe permettant d'accéder à des bases de données à l'instar de la prestigieuse école d'Harvard. Trois fibres optiques permettent, en effet, d'assurer une connexion permanente sur l'ensemble du bâtiment, sis en plein cœur de la capitale économique. L'équipe internationale assurera, pour sa part, un jour sur deux, des cours et ce sont des enseignants d'Harvard, d'HEC Paris et d'autres prestigieuses écoles qui ont été sélectionnés pour le faire. Des conventions de partenariats seront signées avec des écoles de haut niveau de telle sorte à répondre aux accréditations internationales. Ce n'est que de cette manière qu'une école peut rentrer dans le palmarès du Financial Times, par exemple… Les défis de la part des fondateurs ont clairement été identifiés. Reste à faire le plein pour la prochaine rentrée. Pour y parvenir, des conditions d'accès basées sur un concours, un test écrit et un autre oral ont été mis en place. Le concours qui aura lieu le 26 juin prochain permettra d'identifier les futurs lauréats de cette nouvelle école de business. Les mastères par ailleurs devront permettre même à des cadres d'opérer des reconversions dans le cadre d'un environnement en perpétuel changement et où la compétitivité ne peut passer que par le savoir-faire et le savoir-être. Les dés sont jetés !