L'agrumiculture marocaine s'étend sur près de 74.00 ha et donne lieu à une production variant entre 1,1 et1,4 million de tonnes pour un chiffre d'affaires à l'exportation de plus de 2,5 milliards de DH. C'est décidé. Les producteurs d'agrumes concentreront dorénavant leurs efforts vers leur principal terrain de prédilection celui de l'exportation. C'est la résolution qui a été prise lors de la dernière réunion du conseil d'administration de l'Association des producteurs d'agrumes du Maroc (ASPAM), lundi dernier à Casablanca. «Les professionnels ont décidé de reprendre leur activité sur le marché des exportations qui constitue la véritable vocation du secteur d'autant plus que les récoltes d'agrumes peuvent revenir à leur tonnage normal», indique un communiqué de ladite association. Cette stratégie entre dans le cadre du plan d'action agrumicole s'étalant de 1998 à 2010. A ce dernier, les membres de l'ASPAM désirent donner « une nouvelle impulsion». Cette mise à niveau est d'autant plus nécessaire, car la baisse de production enregistrée durant cette campagne (2001-2002). La situation a fait de sorte que les productions ont préféré se tourner vers le marché local. Et la raison réside principalement dans le besoin de liquidités immédiates des opérateurs. Ce repositionnement à l'exportation tend à niveler vers le haut l'ensemble de la filière agrumicole. Aussi, le communiqué de l'association va dans le sens d'une mobilisation de l'ensemble des producteurs. Ces derniers devront œuvrer pour se «maintenir et développer ses positions sur ses principaux marchés d'exportation. Concrètement le plan d'action contracté avec le ministère de l'agriculteur, se devait atteindre un certain nombre d'objectifs. D'une part, il devait permettre l'extension ou le renouvellement de 34 000 ha. C'est la production nationale qui en bénéficiera, quand elle enregistrera 1,85 million de tonnes d'agrumes à l'horizon 2010, dont 850 000 tonnes destinées à l'exportation. Parmi les entraves à ce plan, on peut relever les périodes de sécheresse, le réseau de commercialisation défaillant, l'augmentation des charges de production…Une campagne de sensibilisation est également à l'ordre du jour, en matière de micro-irrigation. Projet pour lequel le gouvernement a élevé la subvention à 40%.