Les internautes qui ont réagi au sondage lancé par ALM sur la question de l'état de la santé publique dans notre pays ont déclaré la situation comme étant catastrophique. Détails. A première vue, la réaction de la majorité des quelque 692 votants va de pair avec la position de l'opinion publique. C'est un secteur des plus vitaux dans la vie des citoyens, notamment les franges défavorisées qui comptent une population très nombreuse. La question soumise au sondage de cette semaine fut la suivante : comment jugez-vous l'état de la santé publique au Maroc ? Les votants avaient le choix entre trois options pour répondre à la question : Excellent, moyen et catastrophique. La dernière option l'a emporté avec fracas. Plus de 85,1% jugent que le secteur de la santé publique est catastrophique, contre seulement 13 % qui pensent que c'est moyen et 1,5% qui croient, visiblement contre vents et marrées, qu'il est excellent. De toute façon, cela n'a rien de choquant pour la majorité des Marocains qui n'ignorent pas l'état lamentable des services présentés par la santé publique. Le budget maigrichon qui lui est attribué et le manque effroyable de moyens, de matériel et d'effectifs est perçu au quotidien par les citoyens. Il existe même des patelins éloignés ou le centre de santé est dirigé par un seul infirmier pour une population qui compte des centaines de familles éparpillées dans différents douars. Si cet infirmier tombe subitement malade, ou se trouve dans l'obligation de partir pour quelque temps, le centre ferme ses portes. Les citoyens sont donc livrés à eux-mêmes jusqu'à son retour. Que dire si cet infirmier disparaît pour de bon ? Le tableau est vraiment sinistre. Le comble c'est que cet état catastrophique l'est encore davantage depuis que le ministère a décidé de faire payer aux pauvres jusque dans les moindres soins !! Certificat d'indigence ou pas, la priorité est à la monnaie. Avec des services d'urgence où il n'y a même pas d'anesthésiant, ni rien d'ailleurs, le résultat du sondage paraît «clément» et «compréhensif» à l'égard d'une santé publique plus malade que jamais.