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La crise du politique
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 28 - 11 - 2001

Le sondage ALM/CSA-TMO/Maroc 2020 confirme que les partis ne font plus recette et révèle que le bilan Youssoufi est jugé négativement. Mais les Marocains sont déterminés à voter en 2002.
A dix mois des élections générales, il est salutaire, voire même redoutable, de demander aux Marocains en âge de voter (de 20 à 60 ans et plus ) ce qu'ils pensent des partis et de l'avenir politique du pays. A quelques encablures du rendez-vous de septembre 2002, faire réagir l'opinion publique, celle-là même dont l'avis n'est jamais sollicité, sur le bilan du gouvernement Youssoufi peut faire l'effet d'une douche froide. Contre toute attente ( ?), les citoyens électeurs sont moins sensibles aux discours démago et aux promesses électoralistes qu'on ne le croit.
Le sondage que l'association Maroc 2020 a commandé à CSA/TMO Maroc, dans le cadre de son projet Vision 2020, devrait donner sérieusement à réfléchir aux politiques. Les partis sont appelés à se remettre en question et surtout à s'adapter à l'air du temps. Et les temps sont au parler-vrai, à l'action palpable, à la politique autrement. Les Marocains ont une perception claire de la vie politique. Une vision sans concessions. Ils n'y croient plus, pire encore ils affichent un désinterêt presque irrévocable. Le sondage « Perceptions et positionnements des citoyens marocains envers la vie politique du pays » nous révèle que plus de 87% des citoyens se situent « en dehors des mouvances partisanes actuelles ». Plus de la moitié des Marocains affirment que la politique « ne leur dit rien ». Que faut-il en penser ? Que les partis sont incapables de recruter parce qu'ils ne sont pas convaincants ? Que les structures partisanes ont perdu toute crédibilité ? Qu'il faudrait imaginer une nouvelle forme d'engagement politique ? Cette dernière piste est intéressante à explorer sachant qu'un fort potentiel qui a exprimé des attentes politiques ne demande qu'à être mobilisé. Autrement dit, les formations politiques sont invitées à secouer le cocotier. Les états majors politiques en tireront-ils les enseignements ? 60% des électeurs sont décidés à prendre le chemin des urnes, plus de 78% d'entre eux vivent le vote « comme un devoir civique » mais 57,2% des citoyens affirment qu'ils voteront en fonction du profil du candidat, qu'il soit partisan ou pas . Quant aux abstentionnistes qui n'ont pas encore dit leur dernier mot, leur décision de vote est largement fonction de l'intégrité et la compétence du candidat (54,8% des interviewés).
Les élections 2002 vont-elles donner à vivre une alternance bis, un maintien aux affaires jusqu'en 2007 ? Rien n'est moins sûr. L'un des résultats du sondage devrait en principe donner des sueurs froides aux partis de la majorité : seuls 8,2% des Marocains entendent voter pour le même parti que lors des dernières consultations électorales… La crainte serait d'autant plus justifiée lorsqu'il apparaît que le cabinet Youssoufi a fortement déçu. Les contre-performances gouvernementales sont pointées du doigt. Le hit-parade des mauvais élèves du gouvernement est clairement défini par les sondés : emploi, santé, habitat, investissement, enseignement, moralisation de la vie publique…
La société civile surfe sur la vague de la séduction. Ils sont un peu plus de 42% à juger très important le rôle des associations dans le développement économique, social, culturel et démocratique du pays. Et 7 Marocains sur 10 « attendent beaucoup de la contribution du mouvement associatif dans le développement du Maroc ». Les Marocains ne sont pas des Cassandre. A l'ombre de lendemains qui chantent, ils ont des motifs d'espérance. La partition de la sinistrose n'est pas si en vogue que cela… Ils sont 48,1% à penser que l'avenir de leurs enfants sera meilleur. Un scénario à l'algérienne, fortement prédit en direct des salons feutrés, est balayé d'un revers de la main. 66% des citoyens déclarent, catégoriques, que « le Maroc ne risque pas du tout une crise grave et durable».


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